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Des centaines de squelettes déterrés lors de travaux à Londres

Stagiaire Le Vif

Le projet londonien de construction Crossrail a permis de déterrer des squelettes de victimes de la peste et de malades mentaux provenant d’un ancien asile. Les restes de plusieurs centaines d’individus ont été découverts. Les archéologues s’attendent à déterrer les os de plus de 4000 personnes.


Chaque jour, des passants foulent la rue autour de la station Liverpool Street à Londres. Sans le savoir, ils marchent au-dessus de centaines voire de milliers de corps enterrés sous leurs pieds. Mais grâce au projet Crossrail, destiné à augmenter la capacité ferroviaire à Londres et au Royaume-Uni, le sol a révélé ses secrets.

Des victimes de la peste


Les archéologues ont fait diverses découvertes, macabres, mais aussi dignes d’une chasse au trésor. Parmi les os retrouvés, il y a notamment ceux des corps des victimes de la peste qui sévit à Londres fin du 17e siècle – début du 18e. Leurs corps étaient vraisemblablement recouverts de terre végétale afin de garder les dépouilles dans une posture décente. D’autres os déterrés appartiennent quant à eux à des patients d’un ancien asile notoire à l’époque, Bethlem. Il s’agirait de corps jamais réclamés, de malades battus, affamés et exploités.

Selon Jay Carver, l’archéologue en chef, le site de Liverpool Street est particulièrement intéressant. « En raison de son histoire, nous savons qu’il s’agit du cimetière le plus diversifié à Londres. La préservation des os est excellente ».

Une route datant de l’époque romane



À côté de ces funèbres découvertes, les archéologues commencent à rassembler un joli trésor. Le premier objet trouvé est une pièce en or provenant de Venise. Percée, elle était destinée à être cousue sur un vêtement coûteux. L’individu qui la portait a joué de malchance lorsque, 400 ans plus tôt, l’onéreux accessoire s’est retrouvé dans le caniveau.

Autre découverte de taille : un morceau d’une route romane qui menait probablement jusqu’à un pont traversant la rivière Walbrook, aujourd’hui entièrement souterraine. D’autres trouvailles de l’époque romanes sont attendues.

Les archéologues en place sur les 40 sites concernés par les travaux du Crossrail se réjouissent du déroulement des fouilles. Ils s’attendent à d’autres découvertes importantes quand ils arriveront à la phase principale des recherches, l’année prochaine. « Nous pourrions trouver plus de 4000 corps » estime Jay Carver.

L.C.

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