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SADDAM HUSSEIN 1937 -2006

Dans un premier temps, Saddam Hussein bénéficie de l’appui des États-Unis et de l’Europe. Qui, ensuite, le démoniseront. En cause, quelques erreurs capitales, telles que l’invasion du Koweït en 1990. S’il survit à cette guerre du Golfe, la suivante, au début du XXIe siècle, lui sera fatale. Il sera condamné à mort en Irak et exécuté en décembre 2006.

Le tyran de Bagdad

Né dans un village près de Tikrit

Aide en 1968 le parti Ba’ath à prendre le pouvoir et se proclame président en 1979 après un bain de sang

Envahit l’Iran en 1980. Le conflit ne prendra fin que huit années et des centaines de milliers de morts et de blessés plus tard

Tombe en disgrâce auprès des puissances occidentales après l’attaque chimique de la cité kurde de Halabja en 1988. Les images de cette attaque font le tour du monde

DIAGNOSTIC Mégalomanie et paranoïa extrême

Le sunnite Saddam Hussein se compare volontiers au roi babylonien Nabuchodonosor. Son culte de la personnalité connaît une ampleur inédite à mesure que son pouvoir se prolonge. Il fait reconstruire en partie l’ancienne Babylone avec des pierres portant chacune son nom. Hussein est impitoyable : à l’égard des chiites (la majorité en Irak), des Kurdes et de tous ceux qu’il considère ses ennemis. Même pour sa famille, il n’a pas de miséricorde : à deux de ses beaux-fils qui fuient en Jordanie avec ses filles, il promet l’amnistie s’ils reviennent. À leur retour, il les fait aussitôt abattre. Il est rusé et survit à plusieurs attentats en se faisant remplacer par des sosies. Sa mort sera tout sauf héroïque.

J’ai toujours été du côté de la foi.u0022 Saddam Hussein

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