(Belga) Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé mardi que le pouvoir en France connaissait l’existence des écoutes visant l’ancien président Nicolas Sarkozy, mais pas le contenu de celles-ci, alors que la droite dénonce une affaire « d’espionnage politique ».
L’hebdomadaire le Canard enchaîné a affirmé mardi soir que la ministre de la Justice Christiane Taubira disposait depuis le 26 février des informations sur ces écoutes. Le Premier ministre a confirmé que l’exécutif connaissait l’existence de ces écoutes depuis cette date, marquant l’ouverture d’une information judiciaire. « On n’a pas appris le contenu des écoutes », a toutefois assuré Jean-Marc Ayrault, interrogé sur la chaîne de télévision France 2. Le président de l’UMP (droite), Jean-François Copé, a dénoncé mardi soir « une affaire d’Etat qui s’apparente à un véritable espionnage politique ». Pour sa part, le président François Hollande se posant en « garant » de l’indépendance de la justice, comme le prévoit la Constitution, a estimé qu’il ne lui appartenait pas de « s’immiscer d’une quelconque manière dans une affaire judiciaire en cours », tout en soulignant que « la régularité de ces écoutes pouvait être contestée le moment venu par un recours » en justice. Vendredi, le quotidien Le Monde avait révélé que M. Sarkozy avait été mis sur écoute en 2013 à la demande de juges enquêtant sur des accusations de financement de sa campagne électorale de 2007 par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011. (Belga)