Guy Verhofstadt, le chef du groupe libéral au Parlement européen © BELGA

Verhofstadt veut une sanction financière contre la Hongrie pour une campagne anti-UE

Guy Verhofstadt, le chef du groupe libéral au Parlement européen, est outré par une campagne médiatique anti-européenne lancée par Budapest à la suite d’un vote de l’hémicycle de l’UE ouvrant la voie à des sanctions contre la Hongrie. Le leader de l’ALDE souhaiterait que les 18 millions d’euros qu’a coûtés cette action soient retirés de la dotation européenne accordée au pays dirigé par le parti national-conservateur Fidesz de Viktor Orban.

Dans un vote inédit, l’hémicycle européen a activé mercredi dernier l’article 7 du Traité sur l’UE, pouvant conduire à des sanctions contre la Hongrie. Il est reproché à cette dernière de bafouer les libertés et valeurs de l’UE dans la presse, à l’université, contre les minorités et les migrants, et en matière de corruption et d’indépendance de la justice.

Courroucées par le lancement de cette procédure, les autorités hongroises ont rétorqué avec une campagne médiatique baptisée « Ne les laissons pas nous faire taire ». Dans des spots télévisés, radiophoniques et sur les réseaux sociaux, elles appellent à défendre la Hongrie.

Cette campagne n’est en tout cas pas du tout du goût de M. Verhofstadt, d’après qui Viktor Orban abuse de l’argent des contribuables hongrois et européens pour répandre des mensonges. « Il franchit les lignes rouges les unes après les autres. Cela doit s’arrêter et je souhaite dès lors que plus un euro du budget européen ne puisse servir sa propagande perverse », a-t-il expliqué.

Une telle décision nécessiterait toutefois un assentiment d’autres formations au sein du Parlement européen, mais aussi des États membres de l’UE.

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