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Végétalisation, forêts urbaines, îlots de fraîcheur: le plan de Paris contre le réchauffement

Le Vif

Végétalisation, forêts urbaines, création d’îlots de fraîcheur, cour de récréation « oasis » dans les écoles: la mairie de Paris a décliné lundi son plan d’actions pour lutter contre les effets de la canicule dans la capitale, deux semaines après le dernier épisode de chaleur.

« On souffre plus en ville qu’ailleurs » mais « nous travaillons pour permettre à la ville et aux habitants de résister à ces pics de chaleur », a insisté la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, à l’ouverture des débats lors du Conseil de Paris qui se tient cette semaine. L’été de 2003 qui avait connu une canicule meurtrière pourrait correspondre à un été « normal » dans 30 ans, souligne la mairie de Paris, s’appuyant sur les projections scientifiques.

Pour se préparer, la mairie de Paris compte notamment poursuivre la « végétalisation » des rues de la capitale, notamment des places comme celle de Nation (XIIe arrondissement, dans l’est) inaugurée dimanche. La ville de Paris a planté « plus de 18.000 arbres depuis 2014, et d’ici 2030 nous voulons en planter 20.000 de plus », a précisé Mme Hidalgo. Le « projet de forêts urbaines », le projet de réhabilitation du Trocadéro plus verdoyant, et celui sur les voies sur berges « rendront la ville plus verte, plus respirable », a-t-elle assuré.

Mi-juin, en marge du conseil de Paris, Anne Hidalgo avait annoncé dans la presse son projet de création de « forêts urbaines » sur le parvis de l’Hôtel de Ville, devant la Gare de Lyon, derrière l’Opéra Garnier ainsi que sur la rive droite des berges sur Seine piétonnisées. « Le parking en-dessous de l’Hôtel de Ville va nous servir pour faire cette forêt urbaine », a indiqué l’adjoint en charge de l’Urbanisme, Jean-Louis Missika, précisant que le premier étage du parking serait condamné aux voitures et utilisé pour mettre de la terre et ainsi permettre la plantation des arbres sur le parvis. « Qui peut croire qu’on peut planter une forêt en ville, de surcroît sur un parking ? », a ironisé l’élu du groupe Générations, Yves Contassot. Ces mesures sont « en contradiction avec l’action exactement inverse que vous suivez en matière d’urbanisme », a dénoncé lors des débats l’élu UDI-Modem Yann Wehrling.

L’élu centriste évoque notamment une « ville densément urbanisée, donc bétonnée » dans laquelle la mairie « poursuit l’ouverture à la construction là où il reste des espaces non construits » comme « la Tour Triangle et le projet Bercy-Charenton ». « Paris est un puits de chaleur et pour une raison très simple : parce qu’elle est tout en béton », a abondé l’élue PPCI (macroniste de droite) Marie-Laure Harel, citant notamment la rénovation récente de « la place de la République, qui est une grande plaque de béton chauffante alors qu’elle aurait pu accueillir des lieux d’ombre et du gazon ». La mairie a également confirmé la création de 28 cours d’école « oasis », plus végétales et avec moins d’asphalte, pour la rentrée, dans tous les arrondissements.

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