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Une deuxième ourse relâchée dans les Pyrénées françaises

Le Vif

Une deuxième ourse a été lâchée vendredi matin dans les Pyrénées françaises pour tenter de sauvegarder cette espèce « menacée d’extinction », a annoncé le gouvernement, une mesure qui suscite l’opposition d’une partie des éleveurs et élus locaux.

« Je suis en mesure de confirmer aujourd’hui que deux ourses femelles ont été réintroduites dans le Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques », a déclaré le ministre de la Transition écologique François de Rugy dans une vidéo postée sur son compte Twitter.

Une première ourse capturée en Slovénie avait été relâchée jeudi matin, malgré l’opposition de certains éleveurs et élus locaux. Des anti-ours avaient installé des barrages routiers dans la nuit de mercredi à jeudi pour tenter de repérer et arrêter les véhicules susceptibles de transporter l’animal.

Cette femelle dénommée Claverina, ‘l’héritière’ ou ‘celle qui détient les clés’ en béarnais est âgée de sept ans et pèse 140 kilos, précise le ministère. Elle était « la première ourse femelle à fouler le sol béarnais depuis une décennie », selon un communiqué.

La deuxième ourse, « Sorita, ‘petite soeur’, l’a rejointe ce matin (…) D’un an son aînée, elle pèse 150 kilos », selon le communiqué.

« Ce n’est pas banal de réintroduire une espèce qui est menacée aujourd’hui d’extinction dans les vallées du Béarn où il n’y avait plus que deux ours mâles », souligne le ministre dans la vidéo.

Faute d’avoir pu empêcher la réintroduction des ourses, promise par le précédent ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, des opposants ont menacé de prendre les fusils pour les « enlever ».

« Je sais les mécontentements de certains, notamment les éleveurs, la colère même parfois », répond François de Rugy, qui assure que « le dialogue aura toujours toute sa place ».

La dernière femelle ours de souche pyrénéenne a disparu en 2004, suivie quelques années plus tard du dernier mâle. Les autres individus réintroduits depuis sont de souche slovène.

AFP

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