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Un conducteur de bus refuse à une femme portant le niqab de faire le trajet

Stagiaire Le Vif

Dans le sud des Pays-Bas, un conducteur de bus a refusé à une femme portant le niqab de poursuivre son voyage et a appelé la police. Le motif est une nouvelle loi qui interdit de se voiler le visage dans certaines situations.

Aux Pays-Bas, un conducteur de bus a refusé à une femme en niqab le voyage. Selon les médias néerlandais, le conducteur a appelé la police, car la femme ne descendait pas à Stein, une ville à la frontière belge. Après l’arrivée de la police, la femme au voile islamique est sortie de l’autobus.

Un porte-parole de la ligne de bus « Arriva », où le conducteur de bus est employé, a précisé que les conducteurs ne sont autorisés qu’à attirer l’attention sur l’interdiction légale de la dissimulation aux Pays-Bas, mais ne peuvent pas refuser de faire le trajet. Sur les réseaux sociaux, l’incident a provoqué une discussion sur l’interdiction du voile facial.

Depuis le premier août, aux Pays-Bas, une interdiction des burqas, des niqabs et des casques intégraux dans les transports en communs, à l’école, à l’hôpital et dans les bâtiments du gouvernement est en vigueur. Le but est de pouvoir identifier les personnes dans certaines situations. Les infractions peuvent être sanctionnées par une amende pouvant aller jusqu’à 400 euros. L’incident de Stein est le premier à se produire après l’entrée en vigueur de la loi, où une femme voilée a dû quitter les transports publics, comme le rapporte le « Telegraaf » néerlandais. Il se réfère à une déclaration de Pedro Peters, président de la société de transport néerlandaise OV, qui a également déclaré que le conducteur de bus ne respectait pas les règles internes. Selon le rapport, il a été décidé de ne pas encourager les femmes voilées à sortir afin d’éviter d’éventuels retards. Le conducteur aurait pu lui demander de descendre de l’autobus, a dit M. Peters, mais en refusant de continuer le voyage, il a enfreint les directives. Le problème est que les conducteurs n’ont pas de procuration, poursuit M. Peters. Les hôpitaux, d’autre part, veulent continuer à soigner les gens, peu importe ce que les patients portent.

Des groupes de musulmans et de défense des droits de l’homme s’étaient déjà exprimés très tôt contre la loi et l’ont décrite comme une « interdiction partielle des vêtements faciaux ». Le parti Nida, un parti politique islamique de Rotterdam, a annoncé, après l’entrée en vigueur de la loi, qu’il allait payer l’amende pour quiconque violerait l’interdiction et ouvrirait un compte où les gens peuvent déposer de l’argent. La loi a été initiée en 2005 par l’homme politique d’extrême droite anti-Islam Geert Wilders. L’homme politique de droite et anti-islamique a dit à l’AP qu’il était temps de passer à l’étape suivante. « Pour s’assurer que le foulard puisse également être interdit aux Pays-Bas », a-t-il dit.

Le gouvernement néerlandais insiste sur le fait que son interdiction partielle ne vise pas une religion en particulier et que les gens peuvent s’habiller comme ils le souhaitent. Contrairement à l’interdiction entrée en vigueur en France en 2010, la loi néerlandaise n’interdit pas le port de la burqa dans la rue. La Belgique, le Danemark et l’Autriche ont des lois similaires.

La burqa est un vêtement d’une seule pièce qui couvre tout le corps, y compris le visage. À la hauteur des yeux, il y a un filet pour l’observation. Le Niqab est un voile avec une fente pour les yeux.

Greta Pralle

Source: F.A.Z.

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