Mario Draghi BCE © AFP

Sortir de l’UE n’offre « pas une plus grande souveraineté »

Le Vif

Sortir de l’UE ou de l’euro pourrait conduire un pays à une plus grande « indépendance politique », mais pas à une « plus grande souveraineté », a déclaré vendredi le président de la Banque centrale européenne, alors que se profile un Brexit chaotique.

L’Union européenne offre au contraire une « souveraineté partagée », qui est « préférable à aucune autre », et une souveraineté « complémentaire à celle exercée par des Etats-nations individuels dans d’autres domaines », a plaidé Mario Draghi, qui s’exprimait en Italie, à Bologne, où l’Université de la ville venait de lui remettre un titre honorifique.

« C’est une souveraineté que les Européens apprécient », a-t-il insisté, à quelques semaines d’élections pour renouveler le Parlement européen.

Selon le banquier central, peu d’économies européennes sont suffisamment importantes pour « résister aux retombées d’autres grandes économies », comme les Etats-Unis ou la Chine, ou pour « puiser assez d’énergie dans les négociations commerciales » internationales. Or, coopérer au niveau de l’UE « augmente leur potentiel à le faire ».

Ce message intervient alors que l’UE doit négocier un délicat traité avec les Etats-Unis pour éviter une escalade de barrières commerciales entre ces deux géants économiques. Et à l’adresse des pays qui seraient tentés de sortir de l’euro, M. Draghi prévient qu’ils seraient « davantage exposés aux retombées de la politique monétaire en provenance de l’étranger, notamment de la BCE elle-même, ce qui pourrait limiter leur autonomie en matière de politique intérieure ».

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