© Getty Images/iStockphoto

Risque accru d’un Brexit sans accord, l’UE prête à reporter sa date

Le Vif

Le vote de rejet du Parlement britannique a accru de façon « significative » le risque d’un Brexit sans accord, a averti mardi l’Union européenne.

« Il est difficile de voir ce que nous pouvons faire de plus. S’il y a une solution (face) à l’impasse actuelle, elle peut seulement être trouvée à Londres », a déclaré le porte-parole du président du Conseil européen, Donald Tusk.

Il a ajouté que l’UE allait poursuivre ses « préparatifs » en vue d’un Brexit sans accord.

La Commission européenne a regretté le vote de la Chambre des communes, se disant « déçue » que le gouvernement britannique n’ait pas été capable de trouver une majorité pour voter l’accord de retrait, approuvé en novembre dernier par les 27 partenaires du Royaume-Uni au sein de l’UE et la Première ministre Theresa May.

L’Union européenne serait « prête à considérer » un report de la date du Brexit, si le Royaume-Uni devait en faire une demande « motivée », a ajouté une porte-parole de la Commission européenne, Mina Andreeva. Elle a précisé que ce report devrait être décidé au vu des « raisons » avancées par Londres et de « la durée » demandée ». Une décision qui devra être prise à l’unanimité des 27, a-t-elle rappelé.

La Commission, le président du Conseil Conseil ont souligné tout comme le négociateur européen du Brexit Michel Barnier que l’Europe avait fait « tout ce qu’elle a pu » pour favoriser l’adoption de l’accord de divorce, ajoutant qu’il appartenait désormais à Londres de trouver les moyens de « sortir de l’impasse ».

Ils ont également martelé le même message sur la nécessité d’intensifier les préparatifs en cas de divorce sans accord, Michel Barnier estimant qu’ils étaient « plus importants que jamais ».

Le Français avait fait une ultime tentative pour encourager un vote positif du Parlement britannique en avertissant qu’il n’y aurait pas de période de transition après la date officielle du Brexit le 29 mars s’il n’y avait pas d’approbation de l’accord de divorce.

Dans le traité de retrait, les deux parties ont prévu une période de transition après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, pendant laquelle ce pays continuerait d’appliquer et de bénéficier des règles de l’UE.

Cette période de transition doit durer par défaut jusqu’au 31 décembre 2020 et elle pourrait être prolongée une seule fois et d’un commun accord, pour une période de « jusqu’à un ou deux ans », soit jusqu’à fin 2022 au maximum.

Le but de la transition est d’éviter une rupture brutale, notamment pour les acteurs économiques, et de donner le temps à Londres et à l’UE de négocier leurs futures relations, par le biais notamment d’un accord commercial.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire