Le Premier ministre maltais Joseph Muscat © AFP

Panama Papers: une enquête blanchit le Premier ministre maltais et des proches

Le Vif

Le Premier ministre maltais, le travailliste Joseph Muscat, a annoncé dimanche qu’une vaste enquête de la justice sur les « Panama Papers » avait permis de blanchir son nom et celui de ses proches de toutes allégations de transactions douteuses.

« Aujourd’hui, la justice a été rendue », a déclaré M. Muscat lors d’une conférence de presse pour dévoiler les conclusions du rapport de 1.500 pages remis samedi au ministre de la justice par le juge Aaron Bugeja après plus d’une année d’enquête.

L’épouse de M. Muscat, de même que son chef de cabinet et son ministre de l’Energie, ou encore l’ancien commissaire européen John Dalli étaient soupçonnés de détenir des comptes offshore révélés dans le cadre du scandale des « Panama Papers », via la très controversée banque Pilatus.

Si détenir un tel compte n’est pas illégal, cela reste associé à une volonté d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent, alors que le gouvernement de M. Muscat a été pollué par des soupçons de corruption et de contacts mystérieux avec des personnalités douteuses, en particulier en Azerbaïdjan.

Ces soupçons avaient poussé M. Muscat à convoquer des élections anticipées en juin 2017, qu’il avait remportées haut la main. Invité à s’expliquer quelques jours plus tard devant le Parlement européen, il avait promis de démissionner s’il y avait « une once de vérité » dans les accusations.

Beaucoup de ces accusations avaient d’abord été publiées sur le blog de la journaliste anticorruption Daphné Caruana Galizia, tuée par une voiture piégée en octobre 2017.

Visiblement ému, M. Muscat a dénoncé dimanche les « mensonges » ayant fait souffrir sa femme et ses filles.

« On ne fait pas exploser les gens pour avoir dit des mensonges », ont commenté sur les réseaux sociaux les fils de Mme Caruana Galizia.

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