Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, et son homologue britannique, Theresa May (archives décembre 2018). © ISOPIX

Les demandes britanniques sur le Brexit sont « impossibles »

Le Vif

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a estimé vendredi que son homologue britannique, Theresa May, réclamait des concessions « impossibles » de la part de l’Union européenne sur le Brexit, alors que l’échéance pour parvenir à un accord se rapproche.

Plus tôt vendredi, Theresa May a demandé à l’UE de faire « un effort supplémentaire » afin de sortir de l’impasse les discussions sur le Brexit, prévu le 29 mars.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire à La Haye, Mark Rutte s’est montré déconcerté par l’appel de la Première ministre britannique.

« Je ne sais vraiment pas ce qu’elle veut dire », a déclaré M. Rutte lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur le sujet.

« Ce qui est très compliqué, c’est qu’elle a posé deux conditions préalables qui rendent impossible » de trouver une alternative à l’accord trouvé en décembre, a-t-il affirmé.

« La position de May est extrêmement complexe et j’ai un profond respect pour elle, mais nous arrivons à la fin des options et la date (du Brexit) approche », a ajouté le Premier ministre néerlandais.

Mark Rutte a précisé qu’il devait s’entretenir par téléphone avec Theresay May dans la soirée.

Lorsqu’un journaliste lui a demandé ce qu’il y avait de plus à dire après ces longs mois de négociations, M. Rutte a répondu: « je ne sais pas ».

Les députés britanniques voteront mardi sur l’adoption ou non de l’accord de divorce entre le Royaume-Uni et l’UE, alors que la probabilité d’une sortie sans accord augmente.

Malgré de nouvelles réunions de travail cette semaine à Bruxelles, Londres n’a pas obtenu les concessions souhaitées.

Les Britanniques cherchent à obtenir des assurances sur le passage de l’accord de divorce concernant le « filet de sécurité » irlandais. Ce dispositif de dernier recours a été imaginé pour éviter le retour à une frontière physique entre la République d’Irlande, membre de l’UE, et l’Irlande du Nord, une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni. Mais les Européens excluent de renégocier l’accord de divorce.

Le Premier ministre néerlandais a annoncé qu’il recevrait le président du Conseil européen, Donald Tusk, la semaine prochaine à La Haye.

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