La Commission européenne a félicité mardi le Britannique Boris Johnson, désigné par les militants du Parti conservateur pour succéder à la Première ministre Theresa May et champion des pro-Brexit, et se prépare à travailler « de la meilleure façon possible » avec lui.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker « me demande de transmettre (ses) félicitations à M. Boris Johnson », a déclaré Natasha Bertaud, porte-parole de l’exécutif européen, lors d’un point presse. « Le président veut travailler avec le Premier ministre de la meilleure façon possible. Au-delà de ça, je vais réserver mes commentaires, comme la nouvelle vient de tomber », a-t-elle poursuivi.
L’une des premières déclarations de Boris Johnson après son élection a été de promettre, comme il l’avait déjà fait pendant sa campagne, que le Brexit aurait bien lieu le 31 octobre, nouvelle date prévue après que le Royaume-Uni a échoué à ratifier l’accord de retrait négocié avec l’UE avant la fin mars.
Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, n’a lui non plus pas tardé à réagir, sur Twitter. « Nous avons hâte de travailler de façon constructive avec le Premier ministre Boris Johnson, une fois à son poste, pour faciliter la ratification de l’accord de retrait et permettre un Brexit ordonné », a-t-il écrit. « Nous sommes prêts à retravailler la déclaration sur le nouveau partenariat, en ligne avec les orientations » définies par les Etats membres, a-t-il ajouté.
L’UE a toujours refusé de renégocier l’accord de retrait, qui contient les conditions du divorce entre le bloc et le Royaume-Uni, en particulier le controversé « filet de sécurité » permettant de garantir qu’il n’y ait pas de frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du nord après le Brexit. Elle est ouverte en revanche à rediscuter du texte de la « déclaration politique » qui accompagne l’accord de retrait et pose les bases de la future relation entre les deux parties une fois le départ britannique acté.