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Etat de droit: Ursula von der Leyen joue la carte de la prudence face aux pays de l’Est

Le Vif

Ursula von der Leyen, future présidente de la Commission européenne assure que les pays de l’Est membres de l’UE seront traités de manière équitable, notamment en ce qui concerne l’Etat de droit, dans des entretiens accordés aux médias allemands, vendredi.

Dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, Ursula von der Leyen pointe le sentiment de ne pas être « pleinement acceptés » des Etats au Centre et à l’Est de l’UE, faisant notamment référence au respect de l’Etat de droit, compétence relevant de l’exécutif qu’elle dirigera prochainement. L’Allemande assure que les sanctions en la matière ne seront utilisées qu’en cas de « dernier recours absolu » contre les Etats membres. « Nous devons tous apprendre que l’Etat de droit est toujours notre objectif, mais personne n’est parfait », ajoute-t-elle.

L’ancienne ministre de la Défense doit sa nomination entre autres à l’appui du parti Droit et Justice (PiS) polonais et à d’autres pays dit de « Visegrad » (Hongrie, République tchèque Slovaquie) qui se sont opposés à la candidature du socialiste néerlandais Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne. Ce dernier a fait preuve de fermeté en matière de respect de l’Etat de droit.

Les remarques de Mme Von der Leyen font suite à la présentation mercredi par l’exécutif de l’UE d’une série de mesures destinées à renforcer l’Etat de droit. Elle promet en outre un « rapport annuel sur l’Etat de droit couvrant tous les Etats membres » de l’UE afin de faciliter la détection « précoce » de problèmes émergents. Elle veut aussi renforcer le système de la procédure d’infraction et demander « des mesures provisoires et des procédures accélérées en cas de besoin ».

La Commission européenne a par la même occasion annoncé le même jour la poursuite d’une procédure d’infraction contre la Pologne enclenchée en avril dernier, alors que Varsovie venait d’adopter un régime disciplinaire des juges n’offrant « pas les garanties nécessaires pour les protéger du contrôle politique ».

Dans un autre entretien accordé à Die Welt, Mme von der Leyen promet par ailleurs une ligne dure face à la Russie, assurant que le Kremlin « n’excuse pas la faiblesse » et que les sanctions doivent rester en place. Elle émet toutefois le souhait d’un nouveau round de dialogue avec la Russie.

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