Guy Verhofstadt et Emmanuel Macron © BELGA/Laurie Dieffembacq

En Marche de Macron et l’ADLE de Verhofstadt feront campagne électorale ensemble

En Marche, le mouvement du président français Emmanuel Macron, a confirmé vendredi sa volonté de travailler main dans la main avec l’Alliance des Démocrates et Libéraux en Europe (ADLE) en vue des élections européennes.

« L’ADLE est la base avec laquelle En Marche veut collaborer pour une meilleure Europe », a affirmé Astrid Panosyan, co-fondatrice d’En Marche, présente à Madrid à l’occasion d’un congrès du Parti de l’ADLE.

L’ADLE – actuellement composée du Parti de l’ADLE et du Parti démocrate européen du français François Bayrou et de l’italien Francesco Rutelli – constitue la quatrième force politique au Parlement européen, où elle est emmenée par l’ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt.

Ce dernier s’est montré impatient de « faire campagne avec En Marche pour renouveler l’Europe ».

A plus long terme, l’ADLE espère nouer une alliance avec La République en Marche (LREM), pas encore représentée dans l’hémicycle européen, pour devenir alors la deuxième force politique de l’assemblée. La forme que prendrait une telle alliance n’est toutefois pas encore clarifiée.

Peu auparavant, le Parti de l’ADLE avait donné son feu vert pour se présenter aux élections européennes sur base d’une équipe de dirigeants européens.

Les délégués libéraux ont demandé au président du parti de l’ADLE, l’eurodéputé néerlandais Hans van Baalen, de présenter « une équipe de leaders libéraux » qui sera adoubée début 2019 à l’occasion d’un congrès électoral à Berlin. M. Van Baalen devra pour ce faire consulter « les Premiers ministres et les présidents de parti » libéraux.

« Les libéraux européens disposent de plusieurs dirigeants solides, et nous avons décidé que ce sont eux qui devraient emmener notre campagne électorale, en équipe », a commenté le Néerlandais.

L’ADLE est le deuxième parti le mieux représenté au Conseil européen avec huit chefs d’État et de gouvernement, dont les Premiers ministres belge Charles Michel, néerlandais Mark Rutte et luxembourgeois Xavier Bettel.

Les libéraux prennent ainsi leurs distances avec le système du candidat principal (« Spitzenkandidat ») qu’ont choisi de respecter les chrétiens-démocrates conservateurs du PPE en poussant Manfred Weber, les sociaux-démocrates du S&D avec Frans Timmermans ou les Verts européens qui éliront leur candidat fin novembre.

Après avoir soutenu en 2014 ce système qui prive les États membres de leur prérogative de proposer au Parlement européen leur candidat à la présidence de la Commission européenne, Guy Verhofstadt l’avait critiqué au motif que l’instauration de listes transnationales avait été abandonnée.

« Des Spitzenkandidaten sans listes transnationales, sans que l’électeur ne puisse voter pour eux, c’est juste un instrument pour maintenir le pouvoir dans les mains du vieux système politique », a-t-il confirmé ce vendredi à Madrid.

Si le système des candidats principaux devait faire long feu, certaines figures de proue se tiennent en embuscade, comme le français Michel Barnier (PPE), actuel négociateur du Brexit pour la Commission européenne.

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