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Coronavirus : plus de 20.000 morts au total dans les hôpitaux britanniques

Le Vif

Le Royaume-Uni a dépassé les 20.000 morts à l’hôpital de patients atteints par le nouveau coronavirus, selon le dernier bilan diffusé samedi par le ministère de la Santé.

Selon le ministère, 20.319 personnes atteintes par le virus ont perdu la vie dans les hôpitaux britanniques, soit 813 de plus que dans le précédent bilan fourni vendredi.

Mais ce chiffre ne traduit pas en temps réel l’évolution de la pandémie, car, assure l’université d’Oxford, un tiers des 711 décès supplémentaires recensés en Angleterre datent de plus d’une semaine.

Le comptage quotidien des autorités ne prend pas en compte les maisons de retraite où, affirment des représentants du secteur, plusieurs milliers de personnes âgées sont mortes.

Au mois de mars, des responsables du secteur de la santé avaient déclaré qu’un bilan final de 20.000 morts ou moins serait un « bon résultat ».

Le nombre des personnes testées positives s’élève à 148.377 (+4.913).

Confiné depuis le 23 mars, une mesure prolongée au moins jusqu’au 7 mai, le Royaume-Uni attend le retour aux manettes de Boris Johnson, qui, frappé de plein fouet par le Covid-19, est en convalescence depuis sa sortie de l’hôpital le 12 avril.

A l’heure où certains pays européens commencent à amorcer un assouplissement des mesures de confinement, la pression s’intensifie pour que le gouvernement conservateur révèle sa stratégie à ce sujet.

Martelant quotidiennement qu’il prend ses décisions sur la base des conseils de scientifiques, l’exécutif a vu jaillir une polémique autour de la présence de Dominic Cummings, un conseiller controversé souvent dépeint comme le mauvais génie de Boris Johnson, à plusieurs réunions du comité scientifique chargé d’éclairer la lanterne du gouvernement.

Si Downing Street, étrillant au passage les médias, souligne que les conseillers politiques n’ont « aucun rôle » actif au sein de ce comité, l’opposition travailliste juge que cette affaire vient mettre à mal la confiance des Britanniques dans l’indépendance de cet organisme.

Le gouvernement prévoit, quand le nombre des cas de contamination aura nettement reculé, de déployer un plan pour retracer les contacts des personnes malades ou présentant des symptômes, via une application du système public de santé, afin d’éviter une deuxième vague.

Le Royaume-Uni est confronté au « pic » de la pandémie et il est « trop tôt » pour relâcher les mesures en place, a averti vendredi le ministre de la Santé Matt Hancock.

Sur le plan de la recherche, les autorités sanitaires ont donné leur feu vert à des essais pour étudier la piste du plasma sanguin (la partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie) de patients guéris pour soigner les malades du Covid-19, a annoncé samedi le ministère de la Santé. 5.000 patients grièvement atteints pourraient ainsi être traités au Royaume-Uni, selon le gouvernement.

« Si on vous demande de participer, s’il vous plaît faites-le. C’est sans douleur », a déclaré Matt Hancock, lui-même guéri de la maladie, dans un tweet accompagné d’une photo le montrant en pleine prise de sang.

Essais et études sur le plasma ont déjà commencé en Chine, aux Etats-Unis et en France.

Face à une diminution de moitié du nombre des admissions aux urgences dans les hôpitaux en avril, le service public de santé britannique, le NHS, a appelé les patients souffrant d’autres pathologies que le Covid-19 à ne pas hésiter à se rendre dans ces services quand leur état le requiert.

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