Matteo Salvini © AFP

Budget italien: « je m’en fiche » si Bruxelles dit non

Le Vif

Si la Commission européenne devait refuser en l’état le projet de budget présenté par le gouvernement italien, « je m’en fiche, et je le fais quand même », a déclaré samedi le Vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini.

« Personne, à Bruxelles, ne peut me dire que ce n’est pas le moment de le faire. Et si à Bruxelles, ils disent que je ne peux pas le faire, je m’en fiche, je le fais quand même », a déclaré le patron de la Ligue (extrême droite) et poids lourd de la majorité gouvernementale, lors d’une réunion publique à Rome.

Le nouveau gouvernement italien a proposé d’établir à 2,4% du produit intérieur brut (PIB) le déficit public pour les trois prochaines années, contre les 0,8% que le précédent gouvernement, de centre gauche, s’était engagé à maintenir.

La Commission européenne, qui devra examiner ce projet à partir du 15 octobre, a d’ores et déjà jugé qu’il lui paraissait « hors des clous ». « Je ferai en sorte, dans mon dialogue avec les autorités italiennes, qui va commencer maintenant (…), que l’Italie soit capable de rester dans l’esprit commun », a affirmé vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, écartant pour l’instant des sanctions.

La décision du gouvernement italien a également provoqué des tensions sur les marchés financiers, et conduit le président italien Sergio Mattarella à lancer samedi un avertissement.

« La Constitution italienne, notre Constitution, dispose en son article 97 qu’il faut assurer un équilibre budgétaire et la viabilité de la dette publique », a déclaré le chef de l’Etat.

« Que le président soit tranquille, après des années de budgets imposés par l’Europe qui ont fait exploser le déficit public (parvenu à ses maximums historiques), finalement on change de cap et on parie sur l’avenir et la croissance », a immédiatement réagi M. Salvini.

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