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Après Strasbourg, des voix s’élèvent pour que les gilets jaunes ne manifestent pas

En France, des voix s’élèvent pour appeler les gilets jaunes à s’abstenir de manifester samedi, après la fusillade qui a éclaté mardi soir à Strasbourg.

Ces événements ont déjà fortement mis à contribution les forces de l’ordre françaises, a souligné jeudi le porte-parole du gouvernement. Le secrétaire général du syndicat CFDT Laurent Berger a lui aussi jugé qu’il serait « de bon ton » que les « gilets jaunes » ne manifestent pas samedi « pour ne pas surcharger la barque des policiers » après l’attentat de Strasbourg.

« C’est à ceux qui organisent de dire ce qu’ils entendent faire. Mais on voit bien l’extrême fatigue des policiers, de ces agents publics », a déclaré M. Berger sur RFI. « Ce serait de bon ton de ne pas surcharger les barques », a-t-il ajouté, lançant un appel « à l’absence de toute violence ».

« Si une organisation syndicale était responsable d’autant de violences dans un mouvement qu’elle a déclenché, on la mettrait au ban pour au moins une vingtaine d’années », a encore jugé M. Berger qui n’est pas « béat devant les ‘gilets jaunes' » du fait de « la récupération par l’extrême droite ».

Le président de l’Assemblée nationale française Richard Ferrand (LREM) a lui estimé jeudi qu’il fallait « maintenant que le mouvement s’arrête », compte tenu des « réponses massives » de l’exécutif aux revendications sur le pouvoir d’achat « fondatrices » du mouvement.

Dans ce contexte « je pense véritablement qu’il faut maintenant que le mouvement s’arrête pour passer à la construction d’un nouveau modèle français », a-t-il dit sur France Inter.

Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a indiqué qu’il n’était pas « à ce stade » question d’interdire les manifestations des gilets jaunes. Il a toutefois jugé qu’il « n’est pas raisonnable de manifester ». « Nos forces de l’ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines », et « au regard » de l’attentat de Strasbourg, « il serait préférable que ce samedi chacun puisse, de manière apaisée, vaquer à des occupations d’un samedi avant les fêtes de famille de fin d’année plutôt que de manifester et mettre à nouveau à contribution nos forces de l’ordre », a-t-il estimé.

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