La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont annoncé dimanche la poursuite des négociations sur un accord post-Brexit.
« Nous pensons qu’il est responsable à ce stade d’aller plus loin », soulignent-ils dans un communiqué commun, alors qu’un « no deal » aurait de lourdes conséquences économiques.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont décidé de poursuivre les discussions autour d’un accord post-Brexit, a déclaré la présidente de la Commission, dimanche midi, après un appel téléphonique « constructif et nécessaire » avec le Premier britannique.
De nombreux sujets non résolus ont été abordés lors de cette conversation téléphonique. « Nos équipes ont travaillé jour et nuit ces derniers jours, mais nous pensons tous les deux qu’il est responsable d’aller une étape plus loin », a expliqué Mme von der Leyen. Elle a ajouté qu’elle et M. Johnson allaient maintenant mandater leurs représentants afin de poursuivre les négociations.
Les points de désaccord
Les discussions butent sur trois sujets: l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et surtout les conditions que les Européens exigent des Britanniques pour éviter toute concurrence déloyale.
L’UE est prête à offrir à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son immense marché. Mais elle veut dans ce cas s’assurer que le Royaume-Uni ne se livrera pas à du dumping en déviant dans l’avenir des normes environnementales, sociales, fiscales européennes ou de celles sur les aides d’Etat. Si tel est le cas, elle veut pouvoir prendre des contre-mesures rapides, comme des droits de douane, sans attendre que le différend ne soit tranché dans le cadre d’une procédure d’arbitrage classique, afin de protéger au mieux ses entreprises.
Face au risque de « no deal », la Commission a publié mercredi les mesures d’urgence qu’elle pourrait prendre pour éviter une rupture trop brutale en matière de transport et de pêche. Le Parlement européen compte voter ces mesures le 18 décembre.
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier dernier, mais n’abandonnera définitivement le marché unique et l’union douanière que le 31 décembre.