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Zélande: l’huître japonaise rend la baignade dangereuse

Muriel Lefevre

Nos voisins bataves cherchent à se débarrasser des huîtres japonaises sauvages qui sont de plus en plus nombreuses en Zélande. Loin d’être inoffensifs, ces coquillages « ont déjà couté un orteil à des baigneurs et même, dans le cas le plus grave, tranché une artère ».

Les huîtres prolifèrent surtout dans les eaux de l’Oosterschelde, du Veerse Meer et du Grevelingenmeer. Elles représentent un danger pour les baigneurs et les amateurs de sports nautiques. Avec leur coquille particulièrement tranchante, elles peuvent causer de graves blessures allant jusqu’à l’amputation. Selon le bourgmestre de Noord-Beveland interviewé par le magazine néerlandais gratuit Sp!ts « Certains baigneurs ont perdu un orteil et d’autre se sont même sectionnés une artère entraînant une importante perte de sang ». C’est pourquoi la province, les communes, le secteur touristique et les pêcheurs se sont associés pour se débarrasser d’un maximum de ces huîtres avant le pic de la saison touristique.

L’huître japonaise

Cette huître creuse originaire du nord-ouest du Pacifique a été importée en Bretagne au début des années 1970 pour remplacer les huîtres locales pratiquement éradiquées par une épidémie. Aidée par un réchauffement généralisé des eaux, la Crassostrea gigas va rapidement proliférer naturellement. Pour qu’elle puisse reproduire, il faut que l’eau atteigne les 18 à 20C. Une température régulièrement atteinte en été.

Autre spécificité de ce coquillage, il s’adapte aussi bien à l’eau douce qu’à l’eau de mer. Ces huîtres peuvent recouvrir des rochers, voire former des récifs particulièrement invasifs. Au-delà de sa prolifération sauvage dans diverses eaux européennes, l’huître japonaise reste aussi et surtout l’espèce d’huître la plus cultivée au monde.

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