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Moins de la moitié des eaux douces de l’UE en bon état écologique

Le Vif

Seulement 40% des lacs, rivières, estuaires et eaux côtières de l’UE sont dans un « bon » ou « très bon » état écologique, selon un rapport publié mardi par l’Agence européenne de l’environnement (AEE).

« La grande majorité des masses d’eau européennes ne parviennent toujours pas à atteindre l’objectif minimum de +bon état+ fixé par l’UE », note l’agence dans cette étude sur l’état de l’eau en Europe, qui porte sur la période 2010-2015.

Les eaux en surface de Scandinavie, Ecosse et Estonie, ainsi que de Slovaquie, Roumanie et « plusieurs districts hydrographiques de la région méditerranéenne », sont proportionnellement en meilleur état écologique que les régions d’Europe centrale (Allemagne, Belgique, Pays-Bas notamment) où la densité de la population et une agriculture plus intensive sont responsables d’une qualité plus médiocre, selon les résultats de l’étude.

Dans la plupart des Etats membres, le mercure (présent autrefois dans les thermomètres, les piles et les peintures) et le cadmium (qu’on trouve dans les engrais phosphatés et la production métallurgique) sont les responsables les plus courants des pollutions chimiques.

« Grâce à la mise en oeuvre de la législation européenne sur l’eau dans les États membres, la qualité de l’eau douce en Europe s’améliore progressivement, mais il reste encore beaucoup à faire avant que tous les lacs, rivières, eaux côtières et masses d’eau souterraines soient en bon état », a regretté le commissaire européen à l’Environnement Karmenu Vella, cité dans un communiqué de l’AEE.

« La lutte contre la pollution due à l’agriculture, à l’industrie et aux particuliers exige des efforts conjoints de l’ensemble des usagers de l’eau dans toute l’Europe », a-t-il encore déclaré.

Les sources d’eau souterraines sont toutefois globalement en meilleur état, trois-quarts d’entre elles étant en « bon état chimique », selon l’AEE. Mais certains sites continuent d’être contaminés par les nitrates issus des ruissellements agricoles, les « intrusions salines » et « l’infiltration de produits chimiques dangereux provenant de sites contaminés ».

Des ONG comme le Bureau européen de l’environnement (BEE) ou WWF ont déploré un rapport « inquiétant » sur les écosystèmes aquifères.

« Le BEE appelle tous les gouvernements de l’UE à protéger les habitats et espèces aquatiques en s’attaquant aux principales causes de la mauvaise qualité de l’eau, y compris l’expansion des barrages hydroélectriques, le détournement des rivières, la remise en état des terres et la contamination chimique résultant du ruissellement des engrais », a plaidé l’association dans un communiqué.

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