Les bourdons laissent des odeurs de pattes sur les fleurs qu’ils butinent et sont capables de distinguer les effluves de leurs colocataires de ruche de ceux d’un « étranger », ce qui leur permet de chercher plus efficacement le nectar, selon une étude publiée mardi.
« Les bourdons sécrètent une substance à chaque fois qu’ils touchent une surface avec leurs pattes », explique Richard Pearce, de l’université de Bristol au Royaume-Uni, coauteur de l’étude.
La trace olfactive qu’un bourdon laisse sur les fleurs lors de son passage, « un peu comme nous laissons des empreintes digitales sur tout ce que nous touchons », est détectable par lui-même mais aussi par les autres bourdons selon l’étude publiée dans la revue Scientific Reports.
Lors de trois expériences distinctes, Richard Pearce et ses collègues ont confronté les bourdons à de fausses fleurs, contenant du nectar ou non, et pour certaines parfumées (à leur odeur, à l’odeur de leur famille ou encore à celle d’un bourdon étranger à leur ruche). Les chercheurs ont alors observé que les bourdons étaient capables d’apprendre à reconnaître la « bonne » fleur, celle contenant du nectar, en fonction d’odeur de pattes qui lui avait été associée lors de l’expérience.
Cette « étonnante » aptitude à l’apprentissage « leur permet de chercher plus intelligemment leur nourriture », estime M. Pearce dans un communiqué, remarquant que c’est « la première fois que nous démontrons que les bourdons peuvent faire la différence entre leur odeur et celle des membres de leur famille »