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« L’industrie automobile produit plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du l’UE »

L’industrie automobile produit plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du l’Union européenne et son empreinte carbone représentait l’an dernier 9% des émissions mondiales totales de CO2, dénonce Greenpeace sur base d’un rapport publié mardi. L’organisation réclame qu’une échéance de fin de la vente de voitures à essence et diesel soit fixée.

Les constructeurs automobiles ont une influence « cruciale » sur le réchauffement climatique, souligne l’ONG, qui a analysé et classé les douze principaux acteurs du secteur selon leur impact environnemental.

Le podium des plus gros pollueurs est dominé par le groupe Volkswagen, toujours englué dans le « dieselgate », suivi de Renault-Nissan et Toyota.

En Belgique, l’empreinte totale des voitures vendues en 2018 – sur base de l’émission moyenne au kilomètre, et de celles liées à la production, au recyclage, ainsi qu’à la production des carburants – correspond à 24% de toutes les émissions annuelles du pays, selon les calculs de Greepeace.

L’organisation pointe particulièrement les véhicules utilitaires sportifs (SUV), des « outils de pollution massive » qui représentent un tiers des ventes de voitures en Belgique l’an dernier et dont le nombre de modèles neufs a doublé en cinq ans.

Greenpeace plaide dès lors pour la fin, au plus tard en 2028, de la vente de véhicules alimentés aux énergies fossiles. Une condition nécessaire pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, insiste l’ONG.

Celle-ci demande à la Belgique de suivre l’exemple des Pays-Bas, de la France, de l’Inde ou encore des pays scandinaves, entre autres, qui ont déjà annoncé une date de fin pour la vente de voitures à essence et diesel.

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