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Il pourrait ne plus y avoir de singes d’ici 25 ans

Le Vif

Selon une étude reprise par Le Monde, pas moins de 60 % des espèces de primates, nos plus proches cousins, sont en danger d’extinction à cause de nous.

Les singes risquent une extinction de masse à cause des êtres humains. Leur habitat ne cesse de fondre suite à l’expansion des cultures, de l’exploitation forestière, de l’élevage ou encore de la construction de route. 60% des singes ont aussi les victimes du braconnage et de la chasse. On estime, par exemple, que 450.000 singes ont été vendus vivant entre 2005 et 2014 et 11 000 supplémentaires « en morceaux » dit Le Monde.

Dans une étude basée sur une méta-analyse des données disponible et publiée dans Science Advances, 31 primatologues préviennent qui si rien n’est fait pour diminuer la pression humaine sur les primates et leur habitat, ces derniers risquent de disparaître d’ici 25 à 50 ans. 75 % des 504 populations de primates existantes au monde accuseraient déjà un déclin. Pas moins de quatre espèces de grand singe sur six frôleraient l’extinction selon le dernier rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature paru en septembre 2016.

Les deux tiers de ces primates sont concentrés dans quatre pays : le Brésil, Madagascar, ou pas moins de 87 % des espèces sont en danger, l’Indonésie et la République démocratique du Congo.

La principale cause de la déforestation serait la demande exponentielle de produits agricoles comme le soja ou encore l’huile de palme, mais aussi la production de viande. Comme le précise Le Monde « entre 1990 et 2010, les cultures ont progressé de 1,5 million de kilomètres carrés dans les régions où vivent des primates, tandis que le couvert forestier reculait de 2 millions de km2 » avant d’ajouter que « l’expansion de l’agriculture industrialisée, de l’exploitation forestière, des mines ou de l’extraction d’hydrocarbures devrait accroître les routes et réseaux de transport de 25 millions de kilomètres d’ici à 2050 dans les zones de forêt tropicale. »

La situation n’est pourtant pas perdue, précise encore Le Monde. Là où des actions ont été tentées, (fruit d’une collaboration sur le long terme entre les différents acteurs comme c’est le cas dans la région des Grands Lacs africains), on a observé une amélioration de la situation.

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