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À quoi seriez-vous prêts à renoncer pour lutter contre le réchauffement climatique ?

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste Web

L’avion, la viande, ou la voiture… Que seriez-vous prêts à abandonner pour lutter contre les changements climatiques ? Une enquête de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat révèle les bonnes résolutions des citoyens face à la crise climatique.

« La période post-covid sera l’occasion de faire un bond en avant dans la lutte contre les changements climatiques. Une relance verte pourrait nous aider à accélérer la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre nécessaire d’ici à 2030« , telle est la conclusion d’une enquête présentée par Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

Un objectif qu’il ne sera possible de réaliser qu’avec la participation de tous les membres de la société, qu’il s’agisse du monde politique, du monde économique, du monde scientifique ou même des citoyens. Et si « les citoyens savent que leur comportement individuel peut changer la donne« , que sont-ils réellement prêts à faire pour participer à cette lutte ? La BEI a réalisé une enquête auprès des citoyens américains, européens, chinois et britanniques afin de découvrir leurs bonnes résolutions en faveur du climat.

Ce à quoi sont prêts à renoncer les Européens

Dans l’Union européenne, les gestes les plus prisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont :

  • renoncer à l’avion (40%);
  • renoncer au streaming vidéo (18%),
  • arrêter de manger de la viande (16%),
  • ne pas acheter de nouveaux vêtements (15%)
  • et enfin ne pas posséder de voiture individuelle (11 %).

Le plus facile serait d’arrêter de prendre l’avion

Parmi les bonnes résolutions envisagées, renoncer à l’avion fait l’unanimité. Les personnes interrogées – c’est-à-dire 40% des Européens, 38% des Américains, 43% des Chinois et 31% des Britanniques – considèrent ce sacrifice comme étant le plus facile à faire.

Beaucoup sont également prêts à renoncer à des voyages à l’autre bout du globe pour favoriser les vacances locales notamment. Ainsi, les citoyens européens sont 42% à déclarer qu’ils passeront leurs vacances dans leur propre pays ou dans un pays voisin pour réduire au minimum les émissions de carbone.

En modifiant les habitudes de voyages des citoyens, le covid aura eu au moins un effet positif : diminuer les voyages de long-courrier et encourager le tourisme de proximité. Une bonne nouvelle pour la planète, puisque les émissions de CO2 produites par le transport aérien ont chuté de plus de moitié en 2020 en Europe. Pour la Belgique, cette chute a été estimée à -30,6%. Pour rappel, l’aviation représente entre 2 et 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Se séparer de sa voiture, mission impossible ?

À l’inverse, se priver de sa voiture reste la solution la moins envisageable pour lutter contre le réchauffement climatique. En particulier pour les Européens (39%) et les Américains (38%). Les habitants des zones rurales (51%) affirment que renoncer à leur voiture serait le choix le plus difficile.

La Belgique notamment reste accro à la voiture : les voitures de société sont en effet toujours plus nombreuses dans notre pays et les émissionsde CO2sont en hausse. « Selon les chiffres de la Febiac, la fédération automobile belge, les entreprises ont immatriculé l’an dernier le nombre record de 315.557 nouvelles voitures, soit près de 22.000 unités ou 7% de plus qu’en 2018. La part des voitures de sociétés dans les nouvelles ventes est passée l’an dernier de 53 à 57%.« , indique le journal économique l’Echo.

Le secteur des transports représente pourtant plus du quart (28%) des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec une part conséquente imputable à l’automobile.

On remarque que finalement, renoncer à prendre l’avion semble l’option la plus évidente puisqu’il s’agit d’un mode de transport occasionnel pour une grande partie de la population, alors que la voiture est un élément central du quotidien de nombreuses personnes et remettre en cause son utilisation s’avère donc plus compliqué.

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