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A la recherche du jaguar en Amazonie (en images)

Muriel Lefevre

Cette réserve a été créée en 1992 et est la première réserve au monde de développement durable ouverte à l’écotourisme. C’est aussi le plus grand espace de « varzea », un écosystème constitué de forêt inondée et de rivières riches en sédiments, du Brésil. Son but initial était de protéger le Uakari blanc, un singe endémique menacé, mais aussi de préserver la biodiversité tout en améliorant les conditions de vie de ses habitants.

Parmi les hôtes particulièrement soignés, on retrouve les jaguars qui ont trouvé un refuge de choix dans les arbres de la réserve. Car s’ils sont chassés par les chasseurs, les éleveurs et la destruction de leur habitat, ils ont appris à survivre aux spectaculaires inondations amazoniennes. Ils prennent de la hauteur et se réfugient dans les arbres.

Bien qu’ils mesurent près de deux mètres de long et pèsent plus de 90 kilos, cela n’empêche pas les plus gros chats d’Amérique du Sud de se mouvoir souplement d’arbre en arbre. Ils s’y nichent d’avril à juillet, lorsque le sol de la forêt tropicale disparait sous les eaux profondes de plusieurs mètres. « Cela montre que les grands jaguars peuvent survivre aux inondations et même nourrir et élever leurs petits dans la cime des arbres pendant trois à quatre mois », explique Emiliano Ramalho, chercheur du Projet Iauarete, qui est administré par l’Institut Mamirauá et qui étudie les jaguars. Or « Cela n’avait jamais été documenté avant que nous commencions à faire des recherches sur les jaguars ici » dit-il encore à Reuters. Les chercheurs ont découvert leur comportement après presque une décennie d’études sur des bases flottantes, bravant les mêmes conditions que les animaux. Ils ont aussi équipé de nombreux animaux de trackers ce qui leur permet de les suivre avec l’aide de récepteur.

Ceux que l’on appelle parfois « jaguars peints » à cause de leur pelage complexe sont extrêmement difficiles à distinguer. Il est néanmoins possible de voir les jaguars lors d’une excursion à 3000 dollars par personne tout de même. Mais cette somme sert à aider les habitants et à développer la réserve.

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