(Belga) En marge de la journée internationale des droits de l’Enfant, plus d’une centaine de jeunes se sont rassemblés contre les sanctions administratives communales (SAC), mercredi dès 10h30, devant le Palais de justice de Bruxelles. Cette action était menée en soutien aux deux recours introduits en matinée devant la Cour constitutionnelle, l’un par la Liga voor Mensenrechten (Liga) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’autre par la Kinderrechtencoalitie (Coalition pour les droits de l’Enfant, ndlr).
Les manifestants ont recouvert leurs visages de masques respiratoires blancs sur lesquels une croix rouge était dessinée. Affublés de la sorte, ils entendaient dénoncer « cette loi qui asphyxie les jeunes ». Des représentants d’associations de la société civile se sont tour à tour exprimés. Selon eux, la nouvelle loi SAC va à l’encontre des principes fondamentaux énoncés dans la Convention européenne des droits de l’Homme et ne respecte pas la Convention internationale des droits de l’Enfant. « C’est une justice de shérif », s’est indignée la vice-présidente de la LDH, Vanessa De Greef. « Nous refusons ce western raté », a-t-elle poursuivi, arguant que ce cette « seule loi a suffit à casser la longue construction du système de protection de la jeunesse ». Au 1er janvier 2014, les communes pourront choisir d’abaisser l’âge de l’application des SAC de 16 à 14 ans. « Une justice de qualité doit assurer la séparation des pouvoirs. Il n’est pas normal qu’il y ait des différences entre les communes », a conclu Mme De Greef. (Belga)