Mercredi dernier, le Codeco a décidé de fermer des secteurs du monde culturel. Les politiques ont tous fait savoir leur mécontentement face à cette situation. Le point sur leurs passes d’armes.
Même des membres qui étaient autour de la table mercredi reviennent sur leur décision. Dès mardi, le leader du parti socialiste, Paul Magnette a expliqué à nos confrères de l’Echo lors d’une interview que la décision prise lors du Codeco était une erreur: « Je comprends et j’adhère complètement aux reproches qui nous sont faits par le monde de la culture. » Il avait même été plus loin en affirmant: « On s’est planté collectivement lors du dernier Codeco. » Dans cette interview, il affirme également que Bénédicte Linard, ministre écolo de la Culture en Fédération-Wallonie Bruxelles: « aurait dû établir des critères (ventilation, usage du masque, CST, etc.) en fonction desquels les lieux culturels pourraient continuer à fonctionner. Les acteurs auraient dû avoir la possibilité de se mettre en règle avant de recevoir une certification de la Communauté française. » Il affirme ainsi que le Codeco aurait pu prendre une meilleure décision sur le sujet.
La ministre Bénédicte Linard n’a pas manqué de rétorquer sur les réseaux sociaux.
Ils veulent la réouverture
Le président du Cdh, Maxime Prévot, s’est lui indigné contre la décision du Codeco dans plusieurs tweets. Il en a profité pour tacler les autres partis et leur décision.
Quand la décision du Conseil d’Etat est tombée, il s’est enthousiasmé.
Du côté du PTB, Raoul Hedebouw a lui aussi demandé la réouverture du secteur culturel et en a profité pour mettre en avant la position de son parti par rapport à la décision du Codeco.
Même Meyrem Almaci, présidente de Groen, a pris la parole pour une réouverture. « Réouvrons maintenant immédiatement ; le secteur a prouvé qu’il pouvait le faire en toute sécurité. Il est également nécessaire d’établir un plan par étapes et une vision à long terme. »
Ecolo a également fait part de son envie de réouverture, même s’ils étaient autour de la table du Codeco représentés par Georges Gilkinet, ministre de la Mobilité et vice-Premier ministre. Ce mercredi matin, il s’est exprimé chez nos confrères de La Première: « Il faut préserver la culture et j’ai envie de dire que tout est bien qui finit bien avec cette décision. Elle aurait pu être prise de façon moins complexe, évidemment. Et ça interroge la façon dont nous devons décider en ces temps de pandémie. Et nous devons certainement améliorer les choses. » Sur les réseaux sociaux, il a fait part du même sentiment.
Du côté des autres membres de la Vivaldi, silence radio pour le moment, mais la décision devrait tomber dans les prochaines heures, penchant dans le sens d’une réouverture pour le monde culturel. Les normes qui existaient avant la décision du Codeco devraient être de nouveau d’application.
Ariane Kandilaptis