Yves Van Laethem © Belga

Yves Van Laethem: « Les vacances n’ont pas entraîné la diminution souhaitée »

La pause des vacances de printemps (Pâques) « a eu un effet positif mais n’a clairement pas entraîné la diminution souhaitée » des indicateurs de l’épidémie, a observé mardi le porte-parole interfédéral Covid-19 Yves Van Laethem, lors du point presse de l’Institut de santé publique Sciensano et du Centre de crise.

« Les contaminations comme les nouvelles hospitalisations diminuent légèrement mais le taux d’occupation des hôpitaux reste à un niveau extrêmement important, et spécialement aux soins intensifs », souligne l’infectiologue. Les patients covid occupent actuellement 938 lits dans ce type d’unité, soit un niveau « très proche » du pic de 947 lits atteint mardi dernier.

Au total, 3.114 personnes sont encore hospitalisées en raison du Covid-19, soit une baisse « très modeste » de 3% en une semaine. « Cela laisse très peu de place pour des urgences« , alerte le porte-parole, faisant référence à l’important incendie de lundi matin à Bruxelles. « Un autre événement exceptionnel pourrait poser problème. »

« Une colline arrondie »

Entre le 13 et le 19 avril, il y a eu en moyenne 233 admissions à l’hôpital chaque jour pour cause de coronavirus, soit une diminution de 8% par rapport aux sept jours précédents. « Nous ne sommes pas dans une évolution comme les pics de la première et de la deuxième vague, très nette et marquée, mais plutôt sur une sorte de colline arrondie« , a imagé Yves Van Laethem.

La baisse s’observe dans toutes les provinces, en dehors de celle de Liège, où le nombre d’admissions en milieu hospitalier a augmenté de 32%.

Entre le 10 et le 16 avril, 3.448 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, en recul de 2% par rapport à la semaine précédente. Sans tenir du compte du lundi de Pâques, la diminution aurait été plus significative et s’élèverait à 16%, a pointé l’infectiologue.

Ces chiffres diminuent dans la plupart du pays, à l’exception du nord-est du territoire, dans les provinces de Liège (+14%) et du Limbourg (+16%). Des provinces qui avaient de bons résultats jusqu’il y a peu, a précisé le porte-parole. Le taux d’infections est le plus élevé actuellement chez les personnes dans la vingtaine.

Chez les adolescents, le nombre de contaminations augmente avec l’âge. Le nombre de tests va augmenter avec la réouverture des écoles, prévient Yves Van Laethem. « Ceci va montrer quasi certainement une augmentation du nombre de cas, ce qui ne veut pas dire que le flot des contaminations va réellement augmenter. Il faut souligner que les écoles sont un des endroits où le volume de testing et son intensité sont la plus grande dans les structures sociales ou de travail en Belgique. »

Toujours entre le 10 et le 16 avril, 39 personnes sont décédées par jour en moyenne des suites du virus (-9%), portant le bilan à 23.782 morts depuis le début de la pandémie en Belgique. Quelque 40.000 tests en moyenne ont également été effectués quotidiennement (-6%), pour un taux de positivité de 9,8%. Le taux de reproduction du virus est à 0,96. Lorsqu’il est supérieur à 1, cet indicateur signifie que l’épidémie tend à s’accélérer.

L’incidence, qui renseigne le nombre moyen de nouveaux cas journaliers pour 100.000 habitants, atteint 423,9 sur 14 jours. Enfin, 2¿.341.297 personnes ont reçu une première dose de vaccin jusqu’à présent, ce qui représente un adulte sur quatre en Belgique. Près de 718.187 personnes bénéficient en outre d’une protection vaccinale complète avec une seconde dose administrée, soit 7,8% de la population adulte.

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