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Viaduc Herrmann-Debroux: pour Pascal Smet, il y aura réouverture à court terme et destruction à long terme

Même si le gouvernement bruxellois a l’ambition de parvenir à une réouverture rapide du viaduc Herrmann-Debroux, l’objectif à long terme est la démolition de l’ouvrage « qui n’a plus sa place dans la mobilité régionale », a indiqué lundi le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet (sp.a) en commission du parlement bruxellois.

Pour le ministre, la destruction du viaduc d’Auderghem ne sera toutefois pas aussi facile, tant en termes d’impact que de coûts, que celle du viaduc Reyers, il y a deux ans. « La démolition (du viaduc Herrmann-Debroux) ne sera donc plus pour cette législature », a-t-il expliqué devant les députés.

Passablement remontés par les événements, certains élus n’ont pas manqué de confronter le ministre avec ses déclarations d’il y a quelques semaines encore où celui-ci s’était voulu rassurant concernant l’état des ponts bruxellois. « Soit vous êtes incompétent, soit vous êtes irresponsable! « , a attaqué le chef de groupe MR, Vincent De Wolf. « Il est peu compréhensible qu’il ait fallu attendre jusque jeudi dernier pour avoir un audit approfondi du pont le plus important de notre Région. Ce contrôle a montré que l’état du viaduc Herrmann-Debroux est tellement mauvais que celui-ci ne peut plus être ouvert à la circulation », a enfoncé Cieltje Van Achter (N-VA). Pour les Verts Bruno De Lille (Groen) et Céline Delforge (Ecolo), vaut-il la peine de dépenser autant d’argent pour réparer un viaduc appelé à disparaître à terme?

Devant le parlement, M. Smet a détaillé les différentes étapes qui avaient conduit à la décision de fermeture du viaduc samedi. Il a ainsi expliqué qu’une enquête interne avait permis d’identifier un tronçon d’une dizaine de mètres où la capacité de soutien pourrait ne plus être optimale. Dès lundi, un laboratoire de l’Université de Liège va analyser l’ampleur des dégâts et des risques à l’aide d’analyses mécaniques, et tenter de comprendre le problème à l’aide de tests physiques et chimiques du béton, a détaillé M. Smet.

Dès mardi, une analyse des risques à court terme sera lancée, tandis que les résultats de premiers tests sont attendus dès mercredi. Une évaluation, avec une décision sur le maintien de la fermeture du viaduc, suivra ensuite, a-t-il précisé. Pour le gouvernement bruxellois, il est toutefois clair que le viaduc Herrmann-Debroux n’a plus sa place dans la mobilité bruxelloise à terme, selon M. Smet. Plusieurs études sont menées pour le moment sur l’avenir du site Hermann-Debroux. « Pour fermer le viaduc, il nous faut d’abord le RER, et nous savons qu’il y a pas mal de retard à cet égard », a glissé M. Smet. Il a précisé que d’autres ponts bruxellois faisaient actuellement l’objet d’évaluation approfondie de sécurité. Cet inventaire devrait être terminé d’ici novembre, moment où le ministre compte présenter son plan d’investissement pour les ponts de la capitale.

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