© BELGA/Eric Lalmand

Vers une tolérance zéro en matière d’alcool pour les conducteurs novices?

Le Vif

Vias (ex-IBSR) a publié mardi, à l’approche des élections fédérales et régionales de mai, son mémorandum tenant en dix mesures afin d’améliorer la sécurité routière. L’institut plaide notamment en faveur d’une tolérance zéro en matière d’alcool pour les conducteurs novices, d’une obligation du port du casque pour les jeunes cyclistes et d’une interdiction des avertisseurs de radars.

« En 2010, notre pays a formulé l’objectif de réduire de moitié le nombre de tués sur les routes, à savoir maximum 420 tués par an à l’horizon 2020. En dépit d’une baisse significative (615 tués en 2017, soit une diminution de 32%), nous n’atteindrons pas cet objectif », pointe Vias, qui dans cette optique publie son mémorandum dans l’espoir de « relancer la mécanique et sauver de nouvelles vies ».

Parmi les mesures avancées, « la tolérance zéro en matière d’alcool au volant pour les conducteurs novices semble couler de source. 17 pays européens l’ont d’ailleurs déjà adoptée », explique Vias. « En Belgique, on en parle depuis plusieurs années, mais les détracteurs de cette mesure avancent le fait qu’elle serait stigmatisante pour les jeunes conducteurs. »

Pourtant, selon une enquête menée par l’institut, 69% des conducteurs belges de moins de 35 ans (7 sur 10) sont favorables à une telle mesure, de même que 80% à l’échelle de la population belge.

Outre cette tolérance zéro pour les conducteurs débutants, Vias rappelle qu’il se positionne depuis longtemps pour le port obligatoire du casque pour les enfants à vélo, un point de vue que rejoignent 82% des Belges. « La plupart des accidents impliquant des cyclistes sont des chutes sans qu’aucun véhicule motorisé ne soit impliqué. Dans un accident grave sur 3, le cycliste souffre d’une lésion à la tête ou au cerveau. Mais pour les enfants de 0 à 14 ans, il s’agit carrément d’1 accident sur 2. »

Dans son mémorandum, Vias défend par ailleurs l’interdiction des avertisseurs de radars, qui procure selon lui à certains conducteurs le sentiment d’être intouchables.

Parmi ses autres requêtes, l’institut réclame des contrôles de vitesse plus efficaces, des infrastructures routières plus sûres, des sanctions plus rapides et plus appropriées pour les contrevenants routiers, la généralisation de la zone 30 au centre des villes et villages ou encore l’instauration d’une analyse salivaire en matière de drogues au volant.

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