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Vandenbroucke préconise d’assouplir les règles de quarantaine à l’école, pour lutter contre l’absentéisme

A l’avant-veille d’une réunion des ministres de la santé du pays, le ministre fédéral Frank Vandenbroucke préconise un assouplissement « temporaire » des règles de quarantaine pour réduire le nombre d’absents dans l’enseignement obligatoire.

M. Vandenbroucke propose ainsi que les enfants ayant eu un contact à haut risque dans leur milieu familial ne se mettent dorénavant plus d’office en quarantaine. Ceux-ci seraient dès lors autorisés à aller à l’école, mais à l’école seulement. Pour les autres activités, ces enfants seraient en effet toujours tenus d’observer une quarantaine, selon la proposition du ministre fédéral qui sera débattue mercredi à l’occasion d’une nouvelle conférence interministérielle (CIM) Santé.

Tous les enfants contaminés au Covid, qu’ils soient symptomatiques ou non, sont eux toujours tenus de rester à la maison pour éviter de nouvelles contaminations. Dans sa note préparatoire, M. Vandenbroucke se dit conscient que la non mise en quarantaine des enfants ayant eu contact à haut rapproché en milieu familial risque de faire augmenter le nombre de contaminations. Mais « pour y remédier autant que possible, nous suggérons de demander aux enseignants et aux élèves de se faire tester systématiquement au moyen d’un autotest », ajoute M. Vandenbroucke.

« Cette politique pourrait être davantage soutenue, par exemple, en prévoyant via les écoles au moins un autotest gratuit par enfant/enseignant, et ce, pour un certain nombre de semaines », ajoute le ministre, sans dire toutefois qui financerait la mesure.

Sous l’effet de la propagation du variant Omicron, le nombre d’absents, auprès des élèves comme des enseignants, a atteint des niveaux records la semaine dernière.

Weyts demande d’aller plus loin

Dans une autre note préparatoire à cette même CIM, le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA) demande, lui, d’aller plus loin encore, en supprimant l’obligation de quarantaine pour les cas contacts ainsi que le tracing.

Face à la vague Omicron, M. Weyts constate que le suivi des contacts est devenu impossible et que les écoles, en appliquant les règles actuelles, ne peuvent plus fonctionner. « Il est clair que lors de la 4e semaine de janvier, l’ensemble du système scolaire s’effondrera », assure ainsi la note du cabinet Weyts. « Il ne suffit pas que les écoles soient ouvertes, elles doivent aussi être en mesure de réaliser leur processus de base. Les mesures actuelles de recherche des contacts et de quarantaine ne contribuent pas à ces objectifs dans la phase actuelle de la pandémie », selon le texte.

Le cabinet Weyts préconise plutôt de se concentrer à présent dans les écoles sur la bonne ventilation des classes, le respect des « bulles » de contacts, le port du masque et le maintien des distances de sécurité.

Hormis les cas positifs, seuls les enfants présentant des symptômes du Covid seraient tenus de rester à la maison, conclut cette note.

Sans s’exprimer sur le contenu de cette note flamande, la ministre de l’Education en FWB, Caroline Désir (PS), précise lundi soir avoir également demandé que le sujet soit évoqué avec la CIM Santé de mercredi. « Les directions et les acteurs de l’enseignement nous ont exprimé que les règles devenaient impraticables dans le contexte d’Omicron, posant de gros problèmes dans la continuité des apprentissages au coeur d’une 3e année perturbée par le covid », souligne-t-elle.

Quant à la note du ministre Vandenbroucke, la ministre francophone estime que celle-ci « répond à certaines préoccupations ».

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