© Getty Images

Vaccination : où vont les doses inutilisées en fin de journée ?

Stagiaire Le Vif

Les files devant les centres de vaccination sont parfois longues, où se confondent les citoyens en possession d’une convocation officielle et ceux qui n’en ont pas. Mais en fin de journée, où vont les doses des flacons de vaccin ouverts qui n’ont pas été utilisées ? Sont-elles jetées ? Sont-elles administrées à qui le souhaite ?

Tout d’abord, Christopher Barzal, chargé de la communication pour la Task Force Vaccination, insiste sur le fait que le nombre de doses restantes, si dose restante il y a, est infime. « À partir du moment où il vous reste des doses, vous avez la capacité de procéder à une série de vaccination au sein même du centre, pour les bénévoles qui sont présents. S’il vous en reste malgré tout, vous avez la possibilité, au niveau de chaque centre, de pouvoir organiser une distribution de vaccins dans les alentours ». Chaque centre de vaccination peut donc décider à qui ces doses restantes seront administrées, en respectant les consignes données par les régions, puisque ce sont elles qui gèrent ces centres. « Le centre de vaccination a la capacité de pouvoir faire des listes sur base de la zone géographique ou sur base de listes d’attente. Chaque centre de vaccination peut définir la manière dont il utilisera le plus efficacement les doses disponibles », explique Christopher Barzal.

Un témoignage nous était parvenu, selon lequel on pourrait se faire vacciner sans convocation officielle : une dame avait été prévenue par son médecin traitant qu’il restait des doses dans un centre de vaccination. Elle s’y est simplement rendue, sans convocation, et a pu se faire vacciner. Nous avons exposé ce cas à Christophe Barzal, surpris. « Le médecin est bien informé. Je ne sais pas dans quelle mesure il est au courant de ce qu’il peut y avoir comme doses disponibles. Il ne s’agit pas de s’appuyer sur les recommandations de l’un ou l’autre médecin pour aller sur place et peut-être se retrouver dans une file d’attente. Il n’y a que les personnes qui travaillent au centre qui sont dûment informées du nombre de doses qu’ils peuvent utiliser et qu’éventuellement, à la fin de la journée, il leur resterait ».

Selon Inge Neven, responsable du service de l’inspection d’hygiène de la Commission Communautaire Commune, « ce n’est pas du tout le but que les gens se présentent sans rendez-vous ». Elle rajoute également que « les personnes qui sont sur une liste d’attente dans les centre de vaccination sont des personnes qui sont concernées par la phase 1A ou 1B. C’est un processus qui est contrôlé. Il n’y a que les personnes qui sont concernées par ces phases qui peuvent être vaccinées ».

Autre histoire étonnante partagée par la RTBF, celle d’un homme de 49 ans, se faisant vacciner à l’improviste alors qu’il accompagnait son père au centre de vaccination du Heysel. Selon le directeur de Brussels Expo, Emin Luka, interrogé par la RTBF, cela viendrait d’un malentendu. Inge Neven explique que seuls les accompagnateurs de plus de 65 ans, habitant à Bruxelles, auraient l’occasion de se faire vacciner en même temps que la personne qu’ils accompagnent, ce qui n’était pas donc le cas de cet homme de 49 ans.

Mais si un citoyen lambda se présente au centre de vaccination et qu’il reste justement des doses, sera-t-il vacciné ? « Très sincèrement, je n’en sais rien », répond Christopher Barzal. « L’organisation des centres de vaccination est gérée par les régions. Mais le mot d’ordre est clairement de ne pas se retrouver dans une situation où les uns et les autres se présentent sur place. L’objectif n’est pas de faire de ces centres de vaccination, des centres de contagion ».

Inge Neven raconte d’ailleurs que « ce matin, il y a encore des gens de plus de 65 ans qui se sont présentés sans rendez-vous au centre de vaccination du Heysel. Mais malheureusement, on a dit « désolé, mais on ne peut pas continuer à faire comme ça ». Si on commence à dire qu’ils peuvent venir, il y a plein d’autres gens qui ne sont pas inscrits qui vont se présenter aussi ». Christopher Barzal défend d’ailleurs que la stratégie du « premier arrivé, premier servi » n’est absolument pas celle utilisée pour la vaccination.

En ce qui concerne la Wallonie, la région n’était pas disponible pour nous répondre.

Lauriane Vandendael

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire