La Fédération française de l'hôtellerie de plein air constate, depuis l'annonce des réouvertures, une "explosion" des réservations. © Getty Images

Vacances au camping: le grand gagnant du confinement

Mélanie Geelkens
Mélanie Geelkens Journaliste, responsable éditoriale du Vif.be

Le coronavirus a chamboulé les projets de vacances des Belges. Proximité, nature, location, voiture : les tendances pour cet été. Avant un retour à la normale? Probablement.

Il est garé là, juste devant la fenêtre de la chambre. Chaque matin, en se levant, Catherine se demande quand elle, son compagnon et le camping-car pourront repartir sur les routes. Tous les deux ou trois ans, le couple s’octroie un petit séjour all inclusive, « pour ne rien faire, si ce n’est se faire servir », mais sinon il ne jure que par le camping. Depuis 2012, d’abord en caravane pour aller à la mer. « Ce n’était pas concluant. En roulant, mon conjoint était vert comme une Granny Smith, tellement ça tanguait. » Le motorhome est plus rassurant. Et plus pratique, pour les quatre chiens rarement acceptés dans les hôtels. « Puis ça nous permet de partir plus souvent. Avant, on skiait une seule fois par an, maintenant c’est deux ou trois fois. »

Analyse: voyager autrement… au moins temporairement

Cet été, ils imaginent un lac, ou peut-être la Provence. En tout cas, un endroit où il y aura « moins de gens ». En stoppant le camping-car sur une aire équipée d’électricité, tant pis s’il faut remplir le réservoir d’eau pour la douche et vider les WC tous les jours. « Cette année, on ne veut plus dépendre des services de camping. Je n’ose pas imaginer quelle organisation ce sera, là-bas. Les toilettes partagées par tellement de gens, la file pour aller se laver le soir… »

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Piscine accessibles

Ce n’est pas tellement la distanciation qui pose problème. Les campings sont souvent nichés dans de vastes domaines. Les emplacements des tentes, des caravanes et des mobil-homes sont généralement déjà suffisamment espacés. Pour les sanitaires, c’est une autre affaire. Aller se savonner après 83 autres personnes, au temps du coronavirus, pourrait rebuter. La plupart des établissements ont rouvert depuis début juin, après une saison printanière foutue, elle qui représente en général un tiers de l’activité.

Litres de gel hydroalcoolique, désinfection accrue des douches et des toilettes : pas grand-chose d’autre à faire pour rassurer les vacanciers. En France, les piscines sont accessibles, contrairement à la Belgique. En respectant la distanciation… aquatique. Pas plus de trois personnes pour deux mètres carrés de plan d’eau (en plein air ; bonne chance pour expliquer ça aux gamins !) et une personne pour quatre mètres carrés sur les transats, parfois selon des systèmes de réservation.

Pas de quoi rebuter, visiblement, les adeptes du genre. La Fédération (française) de l’hôtellerie de plein air constate, depuis l’annonce des réouvertures, une « explosion » des réservations. Mais le grand gagnant du déconfinement reste le camping-car, dont les locations, apparemment, explosent. « Nous, en tout cas, conclut Catherine, ça nous a conforté dans notre choix ! »

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