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Vacances à la côte belge : les touristes d’un jour risquent d’être le dindon de la farce

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Ce lundi, les bourgmestres de la côte se réunissent avec le gouverneur de Flandre-Occidentale, Carl Decaluwé, et la ministre flamande du Tourisme, Zuhal Demir, pour discuter d’un plan global pour la côte belge. L’objectif est de limiter au maximum les foules à la côte cet été.

À en croire le quotidien De Morgen, ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que les personnes qui veulent se rendre pour la journée à la mer en seront pour leurs frais. En effet, les bourgmestres sont d’accord de donner la priorité aux propriétaires d’une seconde résidence et d’une place de camping, ensuite aux personnes qui réservent une chambre d’hôtel ou une location. En dernier viendront les touristes d’un jour.

Pour contrôler ce flux de touristes, il y aurait plusieurs options. Ainsi, contrairement aux autres étés, il sera demandé à la SNCB de ne pas prévoir de trains supplémentaires. Sur la table également, une proposition de supprimer une place de parking sur deux. L’afflux vers les plages et les digues pourrait également faire l’objet d’une surveillance stricte.

« À Ostende, nous étudions actuellement la capacité maximale des lieux cruciaux tels que les plages, les digues et les rues du centre », explique Bart Tommelein, bourgmestre d’Ostende. « Cet été nous allons compter et surveiller la situation de près. Le nombre de personnes qui peuvent venir à Ostende est limité ».

L’objectif de l’opération est de préserver la capacité hospitalière de la côte. Il y a trois hôpitaux à la côte belge capable d’accueillir 1174 patients, mais habituellement fort sollicités les jours d’été. Si en temps normal, ils sont capables de faire face à un afflux supplémentaire de patients, ce sera nettement plus difficile en période d’épidémie.

Plus d’un milliard d’euros par an

D’après Krant van West-Vlaanderen, l’Union flamande des entrepreneurs indépendants (Unizo) demande aux bourgmestres de la côte d’insister auprès du Conseil national de sécurité pour autoriser les propriétaires de seconde résidence à se rendre à la mer.

« Nous espérons envoyer un signal à Bruxelles sur la nécessité de nos seconds résidents pour l’économie locale. En effet, les chiffres révèlent qu’ils dépensent plus d’un milliard d’euros par an à notre côte », déclare Stijn Van den Abbeele, président d’Unizo Ostende. L’organisation attend l’avis du gouverneur Carl Decaluwé qui devra ensuite être validé par le Conseil national de Sécurité.

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