Joachim Coens .

Une « ouverture intéressante » de Paul Magnette

Le président du CD&V, Joachim Coens, a qualifié d' »ouverture intéressante » la sortie de la veille de son homologue socialiste francophone, Paul Magnette. Ce dernier a clarifié sur LN24: « On peut envisager de gouverner avec la N-VA. Ce qui compte, c’est le contenu ».

C’est « positif », a jugé Joachim Coens au micro de Radio 1 (VRT) dans l’émission De Ochtend. Il indique souhaiter davantage de clarté d’ici à la Fête nationale (le 21 juillet, soit mardi prochain).

Les présidents des trois partis du gouvernement minoritaire actuel (CD&V, Open Vld et MR) ont dernièrement pris de leur propre initiative le rôle d’explorateurs d’une potentielle future nouvelle coalition gouvernementale. La piste « Arizona » est leur première exploration, qui ajouterait au trio le sp.a, le cdH et la N-VA, premier parti de Flandre.

« Nous regardons ce qui est possible, sur base de la note de Paul Magnette et Conner Rousseau », les deux présidents socialistes qui avaient précédemment plaidé pour une « tripartite classique » minoritaire (socialistes, libéraux, chrétiens-démocrates), affirme Joachim Coens mercredi. Il en ressortait qu’une coalition incluant PS et N-VA ne semble pas possible, « mais si le PS revient là-dessus, c’est une ouverture intéressante », interprète-t-il.

Le président du CD&V répète par ailleurs un slogan connu du côté des chrétiens démocrates flamands: les plus grands partis des deux groupes linguistiques, soit le PS et la N-VA, sont importants et portent une certaine responsabilité. Le CD&V avait entre autres longtemps été accusé de bloquer les négociations en restant « scotché » à la N-VA, que certains se voyaient bien laisser de côté parmi les francophones.

Le discours des socialistes n’a pas fondamentalement changé

Joachim Coens attend donc de savoir précisément quelle est l' »ouverture » du PS. « On pourrait peut-être avoir d’ici au 21 juillet une vision de comment on doit avancer ».

Si Paul Magnette s’est dit prêt à discuter, le discours des socialistes n’a pas fondamentalement changé. Le Carolo a ainsi clairement indiqué qu’il n’était pas question pour son parti de poursuivre une politique « suédoise ». Une position que comprend Joachim Coens. « Il n’est plus question aujourd’hui d’une gestion suédoise. La situation est différente », commente-t-il. Les chrétiens démocrates flamands, qui y prenaient pourtant part, souhaitent aussi « corriger » le tir, après la crise du coronavirus, affirme-t-il.

Quant à la loi sur l’avortement, à laquelle le CD&V est farouchement opposé, Joachim Coens confirme que des amendements sont encore à attendre, de manière à retarder le vote en séance plénière. « Nous voulons sortir de la polarisation et l’emmener tranquillement au-delà de l’été. Il n’y a pas d’urgence ».

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