Rudy Demotte © BELGA

Une Déclaration de Bruxelles appelle à sortir l’IVG du Code pénal

Une Déclaration de Bruxelles, portée par le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte et la ministre des Droits des femmes Isabelle Simonis, appelle au retrait de l’interruption volontaire de grossesse du Code pénal ou du Code d’instruction criminelle des Etats en Europe et dans le monde.

Une Déclaration de Bruxelles, portée par le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte et la ministre des Droits des femmes Isabelle Simonis, appelle au retrait de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) du Code pénal ou du Code d’instruction criminelle des Etats en Europe et dans le monde, et donc a fortiori également en Belgique où le débat a lieu actuellement à la Chambre. Cette Déclaration a été lancée vendredi en conclusion d’un Forum international sur le droit à l’avortement, organisé à l’initiative des deux ministres. Il a réuni de nombreux intervenants européens et de la Francophonie.

La Déclaration de Bruxelles, qui peut être signée sur le site internet www.droitavortement.com, appelle également à la prise en considération de l’IVG en tant qu’acte médical relevant du domaine de la santé, à la suppression de la clause de conscience et à un accès sans entrave à l’information sur les droits en matière de santé reproductive et sexuelle.

Rudy Demotte et Isabelle Simonis ont souligné la fragilité qui entoure le droit à l’avortement, malgré de récents signaux positifs venus d’Irlande et d’Argentine, alors que la liberté de choix et d’autodétermination des femmes demeure la cible privilégiée « d’un conservatisme d’un autre âge ».

Les deux ministres socialistes ont appelé vendredi les représentants politiques siégeant à la Chambre à « faire primer le droit fondamental des femmes à la santé et à leur autodétermination sur les clivages et les intérêts partisans ». Une majorité alternative existe à la Chambre pour sortir l’IVG du Code pénal et améliorer les conditions permettant de recourir à l’avortement. La discussion au parlement fédéral peine toutefois à entrer dans le vif du sujet alors que la question divise la majorité gouvernementale fédérale.

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