© Boris Brussey

Une adolescente doit quitter la Belgique en raison d’une erreur judiciaire

Une adolescente néerlandaise âgée de 12 ans, qui n’a pas toutes ses facultés mentales et a été victime d’abus durant de longues années, va être expulsée de Belgique en raison d’une erreur commise par les justices belge et néerlandaise, indiquent jeudi les quotidiens Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.

La victime, S., n’avait pas encore six ans quand elle a été placée par un juge de la jeunesse néerlandais dans une famille belge. Elle avait été victime de graves abus et négligences. Depuis son placement au sein de la famille belge, en 2006, la jeune victime a évolué positivement.

Mais le 11 février dernier, la famille a reçu un ordre de l’Office des Etrangers : S. doit retourner « endéans les 30 jours » aux Pays-Bas car elle ne dispose pas d’une carte d’identité valide en raison d’erreurs commises par différents services néerlandais et belges.

Les Pays-Bas n’ont pas été informés de ce mandat d’extradition par les autorités belges. La demande n’émane pas non plus des parents biologiques de l’enfant, de nationalité néerlandaise.

La Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Maggie De Block, n’a pas voulu réagir mercredi, selon les deux quotidiens.

Inciter les parents d’accueil à devenir tuteurs
En délivrant un « ordre de reconduire » à une fillette néerlandaise de 12 ans, l’Office des étrangers a voulu signaler à ses parents d’accueil en Belgique qu’il était dans l’intérêt de l’enfant de solliciter le statut de tuteurs, a réagi l’Office auprès de l’Agence Belga.

L’Office des étrangers réfute l’existence d’erreurs commises par les services belges et néerlandais ayant conduit à ne pas attribuer une carte d’identité à la fillette.

Selon lui, les parents d’accueil ont en réalité omis pendant des années de se déclarer comme tuteurs, ce qui n’est dans l’intérêt de l’enfant.

L’Office des étrangers a toléré cette situation, mais maintenant que la fillette a atteint les 12 ans et doit donc se voir attribuer une carte d’identité, il a voulu « lancer un signal » pour que la tutelle soit finalement régularisée.

« C’est dans l’intérêt de l’enfant », souligne l’Office. Dans le cas contraire, personne ne pourrait prendre de décision en matière, par exemple, d’intervention médicale lourde, explique-t-il.

L’affaire a entre-temps abouti devant le juge de la jeunesse, où la tutelle sera selon toute vraisemblance régularisée rapidement, ajoute l’Office.

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