© BELGA/Thierry Roge

Une « action de non-violence active » face au chantier de la prison de Haren

Le Vif

Quelque 90 personnes bloquent, depuis ce lundi 6h00, le chantier de la maxi-prison de Haren, selon les participants à l’action. Les ouvriers n’ont pas pu prendre leur travail. La police a procédé aux premières arrestations sur un des points de blocages peu avant 8h00. Une quinzaine de participants ont déjà été arrêtés.

Il y a cinq points de blocage aux entrées du chantier. Les activistes sont reliés entre eux par des tubes et attachés aux grilles ainsi qu’à des dispositifs en béton au sol. Différentes banderoles ont été déployées affichant notamment: « Stop maxi-prison de Haren now ». Une fanfare est également prévue.

Selon les activistes, il n’y a pas eu d’altercation avec les ouvriers. La police était rapidement sur les lieux.

« C’est une action de non-violence active », explique l’un des participants. « Il est temps d’arrêter de détruire la démocratie, les gens et la nature. La méga-prison est un symbole de cette destruction. Passons à autre chose ».

Les activistes exigent l’arrêt immédiat des travaux. Ils estiment qu’une augmentation du nombre de places dans les prisons entraîne une augmentation du nombre d’incarcérations et ne résout en rien la surpopulation carcérale et la récidive.

L’action « Stop Maxi-Prison Now! » prône la fin du système carcéral et déplore les coupes de subsides pour la justice et les alternatives à l’emprisonnement.

Les travaux ont commencé fin janvier. La première auditrice du Conseil d’État a dernièrement rendu un avis favorable à l’annulation des permis d’urbanisme et d’environnement. Les participants dénoncent l’empressement des constructeurs à bétonner le terrain du Keelbeek en réaction, afin de devancer la décision finale du Conseil d’État. Il s’agit pour eux d’un déni de la démocratie et d’un passage en force: « Si même la justice n’arrête pas de tels projets non démocratiques, que reste-t-il à part nos corps? »

Ils déplorent encore l’atteinte à plus de 19 hectares de terres arables et à sa biodiversité alors que l’urgence climatique est au centre des préoccupations.

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