Plusieurs personnes expliquent avoir subi des attouchements par des faux chauffeurs collecto © Getty

« Un faux collecto m’a embarquée, kidnappée, blessée et violée »

Stagiaire Le Vif

Ce dimanche 3 novembre, une jeune fille a publié de manière anonyme un message sur la page Facebook « ULB Confessions », racontant avoir été agressée.  » Un faux collecto m’a embarquée, kidnappée, blessée et violée « , confie-t-elle.

Collecto est un service de taxis collectifs disponibles 7 jours sur 7 entre 23h et 6h du matin sur tout le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Les points d’embarquement sont situés à des arrêts de la STIB. Le prix est de 5 euros et le chauffeur vous dépose à l’adresse de votre choix dans les limites de la Région bruxelloise. Si ce moyen de rentrer chez soi arrange plus d’un étudiant, il est important de rester vigilant. En effet, certaines personnes se font passer pour des chauffeurs de collecto/taxi dans le but d’agresser leurs potentiels clients.

C’est ce que dénonce la jeune fille via son post Facebook. En rentrant d’un baptême estudiantin à l’ULB et légèrement alcoolisée, la jeune fille se serait fait violer par un faux chauffeur. Selon ses dires, celui-ci serait de type maghrébin, portait un uniforme de la STIB et roulerait dans une voiture grise de type Citroën. L’homme qui parlait avec un léger accent lui aurait proposé de la déposer où elle le souhaitait, avant de l’emmener dans une maison en dehors de Bruxelles pour la violenter. L’étudiante se confie dans le but de mettre en garde ses camarades, car l’individu roderait autour de l’ULB et du Cimetière d’Ixelles.

Après avoir pris contact avec Denis Goeman, le porte-parole du parquet de Bruxelles, celui-ci nous confirme que la jeune fille de 20 ans a porté plainte ce dimanche et qu’une enquête serait en cours. Son témoignage a suscité des centaines de réactions et plusieurs étudiants expliquent avoir également subi des attouchements sexuels par de faux collectos/taxis.

Aurélie, une autre victime contactée par nos soins, accepte de témoigner sur son expérience. La nuit du 25 au 26 septembre 2019, après une soirée bien arrosée sur le campus d’Alma, la jeune fille commande un collecto. Après quelques minutes, une voiture s’arrête. En pensant que c’était le sien, la jeune fille n’a pas regardé la plaque d’immatriculation. « J’avais bu et on n’est pas aussi vigilants qu’en temps normal », explique-t-elle. Le chauffeur lui dit de monter à l’avant. Il semblait rouler dans la bonne direction, mais après quelque temps, celui-ci lui dit qu’il peut la déposer où elle le souhaite. Elle remarque ensuite qu’il n’a pas de GPS et comprend vite qu’elle se trouve dans un faux collecto. « Il a commencé à me caresser la jambe avec sa main droite et prenais ma main pour faire des bisous dessus. Il me disait que j’étais très belle et qu’il voulait que je passe du temps avec lui », confie la jeune femme. « Ça a duré environ 15 minutes. J’ai dit que je voulais descendre. Je ne sais pas par quel miracle il m’a laissé sortir, mais il l’a fait. Dieu sait ce qu’il se serait passé s’il ne l’avait pas fait ».

Ces deux jeunes femmes ne sont pas les seules à qui c’est arrivé. Beaucoup de jeunes se confient sur leurs expériences dans les commentaires. Les faux chauffeurs repèrent les filles seules ayant trop bu et profitent de leur faiblesse pour les emmener. Comme le dit si bien la jeune fille dans son post anonyme: « En attendant que la police le retrouve, partagez et faites attention à vous. On pense que ça n’arrive qu’aux autres, mais ce n’est pas vrai. Alors, prenez soin de vous en rentrant, c’est important ».

Auteure: Margaux Glamocic

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire