Plage de Blankenberge

Un été frais sur la lancée du printemps

Stagiaire Le Vif

Après un mois de mai particulièrement frais et pluvieux, l’Institut Royal Météorologique (IRM) prévoit un été dans les mêmes tendances. Mais Pascal Mormal, météorologue, nous rassure, on pourra se baigner.

Les tendances météorologiques annoncent un été frais sur la même lancée que le printemps, mais en réalité il s’agirait d’un été « plus frais que la moyenne », ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Le météorologue de l’IRM Pascal Mormal nous indique que l’été 2021 sera en effet « moins chaud que les trois derniers été » mais qu’il restera cependant un été tout à fait agréable, car moins excessif que les précédents. Il se pourrait donc que la Belgique soit sauvée de la canicule, contrairement au bassin méditerranéen qui devrait souffrir de grosses vagues de chaleur.

Le réchauffement climatique se fait sentir

D’après le météorologue belge, en comparant les températures actuelles à celles des décennies précédentes, on se rend compte que la tendance est très nettement à la hausse par rapport à l’évolution des étés de manière générale. La station d’Uccle, qui est la station de référence pour la Belgique, a enregistré une hausse de plus d’un degré ces trente dernières années. On remarque que de 1961 à 1990, les températures estivales étaient en moyenne à 16.6 degrés contre 17.9 degrés aujourd’hui. Cette hausse est considérée comme importante lorsque l’on sait que l’augmentation des températures moyennes en Belgique est de 2 degrés sur presque deux cents ans. Pascal Mormal affirme que l’on enregistre aussi une hausse du nombre de jours d’été. Est considéré comme un jour d’été toute journée durant laquelle la température atteint ou dépasse les 25 degrés. Alors qu’il y a trente ans nous étions à 17.3 jours d’été par an, nous sommes aujourd’hui à 23.9 en moyenne. Cette augmentation est accompagnée d’une hausse du nombre de jours de grosse chaleur, c’est -à -dire toute journée durant laquelle la température atteint les 30° ou plus. En trente ans, la tendance a doublé, nous sommes passés de 2.3 jours de chaleur à 5 jours de chaleur en moyenne. Concernant ces hausses spectaculaires et plutôt inquiétantes, Pascal Mormal affirme que c’est une caractéristique du climat belge. Même en été, on constate une grande variabilité, un temps ou alternent des périodes de beau temps et de pluie. Mais ces dernières années on constate que c’est de moins en moins le cas (…) il y a de grandes chances que ça soit clairement un indicateur du réchauffement climatique, c’est quand même assez perturbant pour l’avenir. »

Et la canicule ?

Cet été sera donc à priori plus frais que l’été dernier, ou encore l’été de 2018 qui a réchauffé la Belgique avec une moyenne saisonnière de presque vingt degrés. Cependant Pascal Mormal préfère rester prudent, il précise, « ça ne veut pas dire quel’on n’aura pas à un moment un épisode de canicule. Ce sont seulement de grosses tendances. » La canicule de l’été 2003, qui a été enregistrée comme la plus grosse canicule belge, penche à devenir la norme.

Angèle Bilégué.

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