Trois piliers pour réformer la mobilité en Belgique (étude)

Le Vif

Pour faire face aux défis environnementaux et aux embouteillages structurels grandissants, des réformes concrètes et coordonnées devront être mises en oeuvre ces trois à cinq prochaines années, avance le bureau de consultance Deloitte dans son rapport « A New Deal for Mobility » présenté jeudi. Il propose un plan reposant sur trois piliers.

Le premier pilier consiste à rendre les alternatives à la voiture plus attrayantes, « même si la voiture restera toujours et devra subsister une part importante de notre réseau de transport ». Les noeuds de mobilité à des endroits stratégiques, où les transports en commun, les parkings et les services de partage sont connectés, doivent notamment permettre d’offrir un peu de répit. Quelque 20.000 voitures pourraient ainsi être retirées du trafic dans et autour de Bruxelles.

L’étude plaide également pour la promotion du vélo comme alternative à la voiture sur de courtes distances et dans les centres-villes. Des investissements supplémentaires devraient en outre être réalisés dans l’infrastructure cycliste.

Le deuxième pilier du « New Deal » concerne la fiscalité. Ainsi les propriétaires de voitures de société devraient être taxés sur leur consommation et des voitures de société moins polluantes devraient être encouragées. L’étude demande à ce que le nouveau budget sur la mobilité, qui ne porte pour l’instant que sur les voitures de société, soit 8% du parc automobile, soit étendu à tout un chacun.

Le troisième pilier repose sur la promotion de voitures dites « vertes ». A court terme, la voiture électrique sera la meilleure alternative aux véhicules essence et diesel, avance le rapport. Deloitte estime que d’ici 2030, 1,2 million de voitures électriques rouleront en Belgique.

La société pointe la nécessité d’éliminer la « range anxiety », soit la peur de tomber à court de batterie, en investissant notamment dans des bornes de rechargement. En outre, le gouvernement devrait réduire la différence de prix entre les voitures électriques et celles roulant au diesel ou à l’essence, en taxant davantage ces dernières. Une réduction d’impôt pour les voitures électriques ne serait, selon le rapport, pas viable à long terme vu la forte hausse attendue des achats de ce type de véhicule.

Il est important que les réformes proposées soient accompagnées de transports en commun « fiables, faciles d’utilisation » qui « permettent aux utilisateurs d’atteindre leur destination le plus rapidement possible », avance encore Deloitte.

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