Carte blanche

Traçage électronique des citoyens : « N’ouvrons pas cette boite de Pandore ! »

Le traçage numérique des citoyens ne devrait même pas être envisagé pour des raisons simplement éthiques, mais il suffit de lire la presse pour se rendre compte, sans le moindre soupçon de « complotationisme », que nous pourrions nous retrouver sous peu soumis à cette forme d’inquisition avant même d’avoir pris conscience de son énormité.

Avec le port du masque et le dépistage massif, le suivi numérique est présenté comme la troisième mesure devant accompagner un déconfinement.

Le port du masque, c’est du simple bon sens… Un faux sentiment de sécurité ? Et alors ? C’est une sécurité facile à mettre en oeuvre. Ratiociner sur son efficacité, c’est discuter du sexe des anges. Une ministre qui a détruit les stocks de masques sans les remplacer a voulu nous faire croire qu’ils ne servaient à rien !

Les tests de dépistage s’avèrent partout dans le monde comme LE moyen par excellence de gestion du (dé)confinement. Les tests biomoléculaires (RT-PCR) détectent une contamination en cours, avec ou sans symptômes ; des tests rapides, quoique moins précis, de détection d’antigènes viraux sont maintenant disponibles. Ces patients doivent évidemment être isolés. Appliqués au personnel médical asymptomatique, ces tests font craindre une réduction importante des effectifs soignants. Serait-ce une raison des retards répétés à les mettre massivement en oeuvre ? Ou alors leur coût ? 74€ pour le RT-PCR …

Les tests sérologiques, au contraire, devraient permettre la détection et ensuite la réinsertion des personnes ayant développé des anticorps, suite à une contraction consciente ou non du Covid19. Une question demeure sans réponse : ces anticorps sont-ils suffisants pour écarter toute nouvelle contamination, question qui interroge aussi l’efficacité de vaccins ? Quand ces tests sont-ils praticables par rapport à la date de début de la contamination ? Je guette ces réponses capitales. Ils sont rapides, faciles et peu couteux. Il ne faut sans doute pas se précipiter pour les appliquer après la maladie, mais le report incessant de campagne massive me pose question.

Le traçage électronique de nos déplacements enfin. Une sorte de bracelet électronique généralisé en quelque sorte !

Dans son principe, les Apple et Google qui sont les plus grandes menaces à nos libertés derrière leur masque de philanthropie développeraient sous IOS ou Android un logiciel téléchargé plus ou moins à notre insu sur nos chers smartphones. Grâce à Bluetooth, tous les appareils dans le voisinage du vôtre seront identifiés et s’il se trouve un porteur contaminé parmi eux, vous en serez avertis ; fuyez ou dénoncez… Si vous l’êtes, c’est vous qui serez dénoncés ! Cela dans le meilleur des cas, car rien (sinon la loi) n’empêche le logiciel de mettre à jour une base de données centralisée, accessible par les monstres déjà cités, mais aussi par les « autorités », la dénonciation électronique !

Au passage, les bourgmestres paranoïaques pourront envoyer leur police débusquer les touristes, les résidents et les réfugiés indésirables.

Votre code personnel sera anonyme … Qui déterminera ce code et sous quels critères ? Qui introduira ce code ? Qui y aura accès ? Comment ce code évoluera-t-il ? À l’heure ou tout utilisateur de PC est exaspéré par ces demandes d’autorisations répétées à chaque lancement du moindre programme, la Société qui a élaboré le RGPT s’apprête sinon à le fouler au pied, au moins à en donner la possibilité au moindre hacker mal intentionné.

En Belgique la moindre disposition sociale prend un temps fou à être mise en oeuvre à cause de notre lasagne institutionnelle. Croit-on vraiment possible de mettre en place tous les dispositifs de protection nécessaire au traçage électronique et de le limiter au temps de la crise ?

La gravité de la situation ne permet pas tout. La question à se poser est celle de savoir si des mesures curatives ne s’avèreront pas beaucoup plus nocives que le mal qu’elles sont censées combattre, et bien plus longtemps ?

Où en est-on réellement dans la mise en oeuvre de la protection électronique? Le support affiché à ces mesures des technocrates d’une Europe bien timorée par ailleurs a vraiment de quoi inquiéter !

Il n’est pas recommandé de s’exprimer sous le coup de trop grandes émotions, en l’occurrence la peur, la colère et, sa cousine, l’indignation, mais c’est précisément l’absence de ces émotions chez ceux qui nous concoctent ces dispositifs qui pose problème.

Etienne Gaudissart

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