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Toute la Belgique bientôt en zone rouge sur la carte de l’ECDC

Charly Pohu Journaliste

Dès une incidence de 200 et/ou un taux de positivité supérieur à 4, une région passe au rouge sur la carte du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC). La Wallonie et la Flandre s’approchent de ces mesures. Voici ce que cela peut impliquer pour les départs en vacances.

La Flandre avoisine une incidence de 200 (cas par jours sur 100.000 habitants, sur 14 jours consolidés), et un taux de positivité de 4 (pourcentage des tests positifs sur l’ensemble des tests effectués). Taux que la Wallonie dépasse les seuils. La carte de l’ECDC est mise à jour le jeudi, il se pourrait donc que la Flandre comme la Wallonie passent au rouge, en fonction des chiffres de mercredi et jeudi. Bruxelles est déjà colorée de rouge depuis plusieurs semaines.

Concrètement, pour les départs à l’étranger intra-Union Européenne, cela ne change pas grand chose. Les vaccinés ou guéris du covid peuvent toujours circuler librement. Les personnes qui ne présentent aucune de ces deux exigences peuvent voir leur entrée sur un territoire se compliquer: en Roumanie, une quarantaine de 14 jours est obligatoire pour les personnes issues de zone rouge, même avec test négatif. Idem pour la Lituanie, pour 10 jours (ce qui compte déjà pour les zones oranges). Dans les autres pays européens, les voyages sont possibles avec un test PCR négatif.

Des tests sur place peuvent cependant s’imposer, comme en Bulgarie (même pour les vaccinés ou guéris). Hors-UE, L’Islande demande également des tests négatifs pour tout voyageur, comme le Royaume-Uni. Les mesures spécifiques sont à vérifier avant le départ pour éviter de mauvaises surprises. En fin d’article figure également une liste avec les différentes mesures d’entrée et de confinement en place dans la plupart des pays européens.

Un avertissement pour les preneurs de décision

Les scientifiques Steven Van Gucht et Geert Molenberghs, interrogés par le Morgen, analysent la situation: cette coloration pourrait être un avertissement pour les autorités belges. Geert Molenberghs, bio-statisticien de la KULeuven et membre du GEMS qui conseille les ministres, explique que ce n’est pas la couleur qui a de l’importance, mais bien les chiffres plus précis.

Ce ne serait dès lors pas le moment « d’annoncer le royaume de la liberté », alors qu’un Comité de concertation doit se pencher vendredi sur d’éventuels nouveaux assouplissements des mesures sanitaires. Il estime qu’il n’est pas le moment opportun de perdre le contrôle sur la pandémie, et qu’il est préférable de moins assouplir que de devoir prendre des mesures fortes plus tard.

Steven Van Gucht, de Sciensano, estime que les modèles avaient prédit cette recrudescence pour août-septembre, qui est normale au vu des assouplissements, note le quotidien. Le scientifique ne s’attend pas à des durcissements: « Il n’y a de nouvelles mesures que s’il y a une menace pour une saturation des hôpitaux. Même si les admissions à l’hôpital et aux soins intensifs augmentent, on est encore loin des scénarios de l’année dernière. »

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