Thierry Bodson.

Thierry Bodson nouveau président de la FGTB

Thierry Bodson est depuis la mi-journée officiellement le président du syndicat socialiste FGTB. Unique candidat à la succession de Robert Vertenueil, son nouveau statut a été confirmé lors du comité fédéral du syndicat, qui réunit 400 militants sur l’esplanade administrative près de la place du Congrès à Bruxelles.

Le Liégeois occupait déjà la fonction de président par intérim du syndicat socialiste depuis le retrait de Robert Vertenueil début juin. Celui-ci, président depuis mai 2018, avait été évincé car il avait perdu la confiance des instances du syndicat socialiste après avoir évoqué publiquement avec le président du MR la mise sur pied d’un « nouveau pacte social », sans disposer d’un mandat.

Thierry Bodson était jusqu’alors secrétaire général de la FGTB wallonne. C’est Jean-François Tamellini qui lui succède.

« Masqués, pas bâillonnés », les intervenants – de différents secteurs et des instances – ont tous eu un mot sur la pandémie.

La secrétaire générale de la FGTB, Miranda Ulens, a rappelé le rôle des syndicats pendant la crise: versement des indemnités de chômage, mais aussi lutte quotidienne pour garantir la protection sociale. Elle a dénoncé l’attitude du patronat « qui n’avait d’intérêt que pour l’aspect économique » de la crise et qui « tentait d’envoyer toutes les factures à la communauté ».

Il faut « une politique sociale et solidaire »

Le message au prochain gouvernement fédéral est clair: il faut « une politique sociale et solidaire » avec une sécurité sociale forte et fédérale, des investissements dans les soins de santé et le renforcement du pouvoir d’achat. Le syndicat socialiste souhaite également que l’on change de modèle économique, pour favoriser le circuit court et l’économie circulaire. La justice fiscale et l’égalité des sexes doivent aussi être en haut de la liste des points d’attention.

Le nouveau président a prévenu: « nous allons retourner aux racines du travail syndical ». Il s’est aussi adressé aux « partis progressistes » qui prennent part aux négociations pour former un gouvernement. « Nous ne voulons pas d’un gouvernement qui vient avec une série de dossiers symboliques à côté de la liste habituelle des horreurs. (…) Nous leur avons déjà dit: si c’est pour monter dans un gouvernement qui n’insuffle pas de changements, ça n’en vaut pas le coup. »

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