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Test-Achats : « Les pauvres navetteurs bruxellois ! »

Les navetteurs doivent faire face à plus de retards que les chiffres officiels publiés mardi par Infrabel, selon une enquête de Test-Achats.

Infrabel affirmait mardi que les trains avaient été plus ponctuels de juillet à septembre 2010 que lors des deux premiers trimestres de l’année. Le taux de ponctualité général était de 89,5 %, soit une diminution de 1,4 % par rapport au troisième trimestre de 2009.

Or selon Test-Achats, « l’actuel contrat de gestion, valable jusqu’en 2012, prévoit un objectif de ponctualité de 90%. Le contrat de gestion précédent prévoyait encore 95 %. L’objectif a été réduit à 90% et il apparaît selon les chiffres officiels de la SNCB que cela est encore trop élevé. »

Une enquête de satisfaction de voyageurs, récemment publiée par Test-Achats montre que parmi les 6000 répondants, plus de huit sur dix ont été en retard au moins une fois pendant la semaine précédant l’enquête. Un voyageur sur cinq a eu plus de cinq retards au cours de cette semaine. Pas moins de 35% des trains avaient un retard d’au moins 6 minutes. « Le gouffre entre la perception et les expériences des voyageurs, d’une part, et les statistiques officielles d’Infrabel, d’autre part, se creuse », affirme Test-Achats.

Enquête sur railtime.be Test-Achats a également étudié le site railtime.be d’Infrabel où les voyageurs peuvent consulter en temps réel les éventuels problèmes sur le réseau belge.

Tous les trains passant par la Gare Centrale de Bruxelles pendant les heures de pointe matin et soir ont été analysés pendant les six premiers mois de cette année. 500 trains ont été suivis chaque jour de travail (hors vacances scolaires).

« Les résultats sont désastreux et confirment la perception du voyageur », assure Test-Achats. Pendant les heures de pointes du matin, entre 7h et 10 h du matin, 30 à 40% des trains ont eu des problèmes. A aucun moment entre ces heures, le pourcentage des trains à problèmes n’est descendu en-dessous des 20%.

Au cours de la soirée, la situation n’était pas rose non plus. Entre 16h30 et 17h, plus de la moitié des trains ont eu un problème. Entre 17h et 18h, la moyenne était de 40 à 50%. Entre 16h et 18h30, il n’y a jamais eu moins de 30% de trains à problèmes.

« Les statistiques officielles d’Infrabel sont tout sauf réalistes. Elles ne sont, de plus, pas contrôlées par une partie tierce indépendante, point sensible que la Cour des comptes a pointé du doigt en 2008. Pourtant, un tel contrôle indépendant s’avère nécessaire », conclut Test-Achats. « Quand il s’agit d’argent, il n’est vraiment pas souhaitable d’être juge et partie. »

Le Vif.be

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