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Syndicalistes chez Charles Michel : une « grosse frayeur » pour sa famille

Le Premier ministre Charles Michel a déploré samedi la visite très matinale d’une vingtaine de gardiens de la prison de Namur et de trois autres de celle de Lantin à son domicile privé à Wavre.

« Cette visite nocturne a donné une grosse frayeur à sa compagne et à sa petite fille de quatre mois. Ils ont fait beaucoup de raffut », a rapporté samedi Frédéric Cauderlier, porte-parole du Premier ministre.

Aucun incident n’a été à déplorer mais elle a eu une « grosse frayeur car ils ont fait beaucoup de bruit », d’après le porte-parole, alors que les délégués syndicaux avaient signalé plus tôt qu’ils n’avaient « même pas utilisé de pétards ». La police est arrivée rapidement.

Les gardiens étaient peu convaincus de l’absence du Premier ministre mais son porte-parole confirme que ce dernier se trouve depuis jeudi à Dresde en Allemagne pour la réunion annuelle du Bilderberg.

Frédéric Cauderlier rappelle que les négociations concernant les prisons sont terminées, que des avancées substantielles ont été réalisées et qu’elles ont été validées par les deux tiers des syndicats. Il cite notamment l’engagement de 480 statutaires supplémentaires, les mesures pour lutter contre la surpopulation carcérale ainsi que la rénovation ou la construction de prisons prochainement.

Enfin, le porte-parole de Charles Michel indique que, si les gardiens le souhaitent, une délégation peut être reçue au cabinet du Premier ministre pour obtenir davantage d’explications, mais pas en importunant sa famille à son domicile privé.

Une vingtaine de gardiens de prison au domicile du Premier ministre

Une vingtaine de gardiens affiliés à la CSC et à la CGSP de la prison de Namur ainsi que trois gardiens de la prison de Lantin (province de Liège) se sont rendus samedi matin dès 5h30 devant le domicile privé du Premier ministre Charles Michel à Wavre (Brabant wallon), a appris l’agence Belga de source syndicale. La police locale de Wavre n’a pas souhaité commenter cette information.

« Nous avons attendus 6h00 du matin et nous avons sonné chez lui. Sa femme nous a ouvert la porte. On nous a dit qu’il n’était pas là », a commenté un délégué CSC de la prison de Namur.

L’objectif de leur démarche n’était pas de faire du raffut mais « simplement » de rencontrer le Premier ministre pour lui faire part une nouvelle fois de leurs revendications après une grève qui en est à son 47e jour. Les gardiens de la prison de Namur ont l’impression de ne pas être entendus et ont majoritairement décidé vendredi de poursuivre la grève à l’issue d’une assemblée générale. Les gardiens ont dit en avoir marre que le Premier ministre et le ministre de la Justice « balaient leur métier d’un revers de la main ».

La police est intervenue très rapidement pour inviter les gardiens à s’en aller. L’identité de deux responsables syndicaux a été prise par les policiers. « Mais on leur a expliqué que notre but n’était pas de mettre le bazar et on a pu partir », a encore commenté le délégué CSC. Les syndicalistes ont quitté les lieux vers 7h30 et ont d’ores et déjà promis qu’ils reviendraient au domicile de Charles Michel jusqu’à ce que ce dernier accepte de les rencontrer.

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