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Surpopulation à la prison de Saint-Gilles: transfert de 45 détenus

Le bourgmestre de la commune de Saint-Gilles, Charles Picqué, a menacé mardi de prendre un arrêté visant à interdire toute nouvelle entrée dans la prison située dans cette commune de la capitale.

Les transferts débuteront mercredi. « Les trois prochains jours, environ 45 détenus seront envoyés dans d’autres institutions, réparties dans tout le pays », signale l’administration pénitentiaire, sans préciser les établissements concernés.

La surpopulation dans la prison bruxelloise a été dénoncée ces derniers jours à plusieurs reprises. L’établissement ne doit accueillir au maximum que 850 détenus et ce plafond est, selon le syndicat SLFP, « dépassé presque quotidiennement depuis décembre 2017, à l’exception du mois de juillet 2018 ».

La prison dispose de 578 cellules, destinées en principe à un usage individuel. Selon la porte-parole de l’administration, 897 personnes étaient écrouées à la prison de Saint-Gilles mardi matin. « Avec les prochains transferts, nous nous efforçons d’atteindre le chiffre de 850. »

Selon le bourgmestre, la population de la prison dépassait mardi, les 900 détenus alors que le plafond a été fixé à 850, ce qui est « déjà bien trop élevé en regard des conditions sanitaires et de sécurité pour les détenus, les gardiens et les visiteurs. La prison dispose de 578 cellules théoriquement individuelles ».

Charles Picqué avait estimé nécessaire d’interpeller le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) afin de rappeler l’urgence de la situation. Il a demandé que des mesures immédiates soient prises pour « ramener la population carcérale à un seuil acceptable ».

Le bourgmestre de Saint-Gilles a enfin dit soutenir le personnel pénitentiaire dans ses revendications et enjoindre au ministre de la Justice de prendre ses responsabilités. « Un risque de grève n’est pas à exclure aussi au sein des forces de police qui remplacent les gardiens lors des grèves. Je comprends leur exaspération quant à l’absence de solutions structurelles du ministre de la Justice face au problème de la surpopulation carcérale », a insisté M. Picqué.

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