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Stocker les déchets nucléaires coûtera au moins 8 milliards

L’Office national des déchets radioactifs et des matières fissiles (Ondraf) planche sur une nouvelle évaluation du coût du stockage des déchets radioactifs, qui avoisinerait désormais au moins 8 milliards d’euros, contre la projection initiale de 3,2 milliards.

En 2013, le scénario d’un enfouissement des déchets les plus dangereux à 200 mètres de profondeur était estimé à 3,2 milliards d’euros, un chiffre jugé fort optimiste.

L’Ondraf est donc en passe de réviser ces montants, en concertation avec les producteurs de déchets (Electrabel, mais aussi le centre d’études de Mol, ou Belgoprocess). Dans l’hypothèse la plus favorable, l’enfouissement et l’installation de stockage pèseraient 8 milliards d’euros. Mais un autre montant de 10 milliards est aussi évoqué par l’office.

« On a pris l’initiative de revoir le scénario de référence. Cette réévaluation est en cours, et devrait être finalisée en septembre. On ne peut pas encore communiquer le montant final qui sera retenu. Mais il sera largement supérieur au coût identifié par le passé », confirme uniquement Evelyn Hooft, porte-parole de l’Ondraf, en attente de la validation des chiffres par le conseil d’administration.

Le montant en question doit servir de base au calcul des provisions qu’Electrabel, l’exploitant des centrales belges, doit verser annuellement en vue d’alimenter le fonds qui financera le stockage des déchets.

Néanmoins, aucune décision politique n’a été prise à ce jour sur le principe de l’enfouissement. Officiellement donc, on ne sait toujours pas ce que deviendront ces déchets radioactifs à tenir éloigné de l’humain.

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