En sus du prix de vente, les candidats acquéreurs doivent prévoir 15 % de frais connexes. © LEON SOSRA/GETTY IMAGES

Six jeunes sur 10 reçoivent l’aide de leurs parents pour l’achat d’un premier logement

Le Vif

Aujourd’hui, six jeunes sur 10 (de 18 à 34 ans) reçoivent de l’aide de leurs parents pour l’achat d’un premier logement, indique samedi Axa Banque sur base d’une étude réalisée auprès de 600 Belges. Il y a 20 ans, les jeunes n’étaient que 22% à pouvoir compter sur l’aide financière des parents lors de l’achat d’un logement.

Dans la majorité des cas (68%), le coup de pouce financier prend alors la forme d’un don, c’est-à-dire que les parents n’attendent pas de remboursement de la somme.

Dans 23% des cas, les jeunes empruntent une somme d’argent à leurs parents tandis que 11% des jeunes adultes ont reçu un terrain en cadeau de leurs parents et 11% ont reçu une maison.

Enfin, dans 5% des cas, le coup de pouce des parents consiste à contracter une partie du prêt à la banque.

« Par rapport à d’autres pays européens, les Belges attachent beaucoup plus d’importance à la propriété de leur propre maison. Les plus de 50 ans de la classe moyenne ont un pouvoir d’achat supérieur à celui de la génération précédente et recherchent des moyens de rentabiliser leur argent », constate Erik Henderickx, sociologue du travail et professeur à l’université d’Anvers. « Comme les Belges ont une brique dans le ventre, il est logique que les plus de 50 ans veuillent aider leurs enfants à acheter leur propre maison. La génération actuelle des jeunes a moins de sécurité d’emploi et cette aide financière est la bienvenue ».

Pour des parents, l’achat par leur(s) enfant(s) d’un premier logement est de plus en perçu comme une opportunité, une occasion de leur donner une sorte d’avance sur l’héritage. « Ils préfèrent donner à leurs enfants une somme d’argent maintenant (à un moment de leur vie où ils en ont besoin) plutôt que de laisser un héritage un peu plus important. À cet égard, nous constatons un changement entre les différentes générations », poursuit Erik Henderickx.

Les banques attendent de plus en plus que les emprunteurs puissent payer une partie du prix d’achat sur fonds propres et ce n’est pas le récent constat de la Banque nationale de Belgique, qui estime en résumé que les banques ne sont pas assez prudentes dans l’octroi des prêts hypothécaires, qui va changer la donne, au contraire.

De plus, la plupart des banques offrent un taux plus bas si l’emprunteur emprunte au maximum 85% du prix d’achat.

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