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Simonet veut éradiquer la malbouffe dans les écoles d’ici 2015

La ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (cdH), a l’intention de supprimer la « malbouffe » dans les écoles d’ici 2015, rapportent mercredi le journal ‘Le Soir’ et les quotidiens du groupe Sud Presse. Les aliments ayant une teneur élevée en graisse, en sel ou en sucre sont visés.

La ministre fera cette proposition mercredi après-midi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2004, la ministre Marie Arena (PS) avait déjà annoncé l’interdiction des distributeurs de malbouffe dans les établissements scolaires pour la rentrée 2005 mais son projet avait été abandonné.

Mme Simonet suggère une interdiction graduelle, « immédiatement dans les écoles qui sont prêtes, et au plus tard dans trois ans, pour les autres », qui se ferait en concertation avec les pouvoirs organisateurs, les directions d’écoles et les associations de parents.

L’interdiction comme conséquence d’un projet pédagogique

« Les temps sont mûrs pour un changement », a affirmé la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet lors d’un débat au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la « malbouffe » dans les écoles.

Un récent rapport de l’ONU a pointé du doigt le laxisme des gouvernements, l’irresponsabilité de l’industrie agro-alimentaire en matière d’éducation à la santé et l’opportunité d’imposer une taxe sur la malbouffe. Le Conseil de la jeunesse, lui, a souhaité le remplacement dans les écoles des snacks, sodas et autres chips par des produits plus sains et issus de la production locale ou équitable.

« Il faut éduquer sans diaboliser, faire en sorte que l’interdiction devienne une conséquence du projet pédagogique, et pour cela il faut un peu de temps », a concédé la ministre. Elle appelle donc à une concertation entre gouvernements, directions d’écoles, pouvoirs organisateurs, syndicats, associations de parents, CPMS et spécialistes de la santé.

L’industrie agro-alimentaire sera également consultée. « Elle a montré par le passé qu’elle pouvait évoluer », a relevé Mme Simonet, n’ignorant pas les conséquences financières potentielles.

« La suppression de la malbouffe est une thématique nouvelle, mais les écoles ne sont pas restées sans rien faire », a-t-elle ajouté, se référant à plusieurs « bonnes pratiques » déjà appliquées ces dernières années.

Avec Belga

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